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(Multimédia) (COVID-19) L'hommage d'un pianiste belge à la lutte de la Chine contre le nouveau coronavirus (ENTRETIEN)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-02-21 à 18:13

Photo d'archive du musicien belge Jean-François Maljean chantant une chanson chinoise lors d'un gala célébrant la fête du Printemps en Belgique, le 10 février 2011. (Xinhua/Wang Xiaojun)

"Mon but est d'encourager le corps médical et le peuple chinois, d'être proche de mes amis chinois et de sensibiliser l'opinion occidentale et internationale, car le roue tourne et cela peut nous arriver", a confié à Xinhua Jean-François Maljean, pianiste belge qui vient de composer "Chime of the Dawn Bells" pour soutenir la ville de Wuhan (centre) dans sa lutte contre le nouveau coronavirus.

BRUXELLES, 21 février (Xinhua) -- "Mon but est d'encourager le corps médical et le peuple chinois, d'être proche de mes amis chinois et de sensibiliser l'opinion occidentale et internationale, car le roue tourne et cela peut nous arriver", a confié à Xinhua Jean-François Maljean, pianiste belge qui vient de composer "Chime of the Dawn Bells" pour soutenir la ville de Wuhan (centre) dans sa lutte contre le nouveau coronavirus.

"La nuit s'en va, l'aube pointe. Le ciel se réveille avec le carillon des cloches. Les fleurs de cerisier s'épanouissent dans la chaude brise du printemps. Wuhan, nous t'attendons", dit-il en chinois dans le clip de la chanson.

M. Maljean n'est pas étranger à la Chine. En 2010, il a composé et interprété "Our Songs", la chanson thème du pavillon belge pour l'Expo 2010 à Shanghai, avec la chanteuse populaire chinoise Shang Wenjie. Il s'est également rendu en Chine à plusieurs reprises pour des spectacles et des échanges culturels.

Des cloches de bronze du Hubei (dont Wuhan est le chef-lieu) sont utilisées dans sa chanson. "Vous vous sentez peut-être seuls maintenant, mais le monde est avec vous, uni, uni, fier et courageux", entend-on. Le clip montre des images de Wuhan d'avant l'apparition du virus, ainsi que des médecins et des infirmières qui sont en première ligne dans la lutte contre le coronavirus.

"Le clip est dédié à toutes les personnes qui ont contribué à la lutte contre l'épidémie. Courage, Wuhan! Courage, la Chine!", entend-on à la fin du clip.

Cette situation touche Jean-François Maljean qui compte beaucoup d'amis en Chine, un pays qui lui est proche et qui s'est rapproché davantage de lui grâce à sa musique. "Les Chinois aiment ma musique. La musique est un trait d'union entre les nations, c'est un langage universel", dit-il.

Face aux souffrances endurées par les habitants de Wuhan et le peuple chinois, ce fils de médecins avoue avoir énormément d'admiration pour les personnels de santé en Chine qui sont "très courageux" face à cette maladie "très contagieuse" et mortelle.

Dans l'entourage de M. Maljean, la plupart éprouvent empathie et respect envers le peuple chinois. "Vous savez, la roue tourne. Une épidémie peut nous arriver ici aussi et à ce moment-là, on serait content d'être soutenu et encouragé par le reste du monde, au niveau matériel et au niveau des idées", observe le musicien.

Il se dit en tout cas "certain que la Chine gagnera ce combat" contre le nouveau coronavirus. "Les Chinois sont capables de réaliser des choses exceptionnelles, je l'ai vu dans tous les domaines", assure-t-il en saluant l'énergie, la volonté et le travail des Chinois.

D'après M. Maljean, la genèse de cette chanson est le fruit d'une collaboration intense avec son producteur chinois, Liu He (Kelvin Ho, selon l'appellation occidentale), qui vit à Wuhan.

Au départ, celui-ci "m'a dit : tu peux faire une petite capsule avec un message 'Allez Wuhan, tenez bon', puis on a discuté ensemble et pendant quinze jours à trois semaines, on a tous deux travaillé ensemble corps et âme", raconte le pianiste.

A Wuhan, M. Liu était calfeutré dans sa chambre, de peur d'être contaminé, mais les deux partenaires ont pu se parler tout le temps malgré sept heures de décalage horaire. "Souvent il m'appelait à 4h du matin et je lui disais : 'Mais tu ne vas pas dormir?'. Mais ça, c'est la Chine, on travaille non stop", confie Jean-François Maljean.

C'est vers le 11 février que les deux partenaires sont arrivés à finaliser la chanson. Avec la situation à Wuhan, M. Maljean avait espoir de toucher les gens avec cette chanson. Ce fut le cas. "Voilà l'histoire et la genèse de notre petite chanson. Ce n'est pas que moi", souligne-t-il.

En plus d'encourager le corps médical et le peuple chinois, l'auteur de la chanson avait un autre objectif : celui de sensibiliser les gens, les Occidentaux et le reste du monde, au fait de ne pas entretenir de psychose ou de phobie vis-à-vis de cette maladie.

Il y a eu de nombreux remerciements, de réactions de reconnaissance d'internautes chinois. Des appels demandant à l'artiste de venir en Chine après l'épidémie lui ont même été lancés. Ceci a ému son auteur sur la portée de son message. "La réaction de Wuhan et du peuple chinois me touche", avoue-t-il.

Après plus de vingt ans de visites dans les métropoles et les petites localités de Chine, Jean-François Maljean a la Chine dans son coeur. Il y a une réciprocité entre l'artiste et ce pays.

La province du Hubei est jumelée avec celle de Wallonie en Belgique, rappelle le musicien.

"Je suis allé en Chine une fois avec la mission wallonne. On a été super bien accueillis. Je pense que les Wallons, tout comme les Flamands, ont une empathie tout à fait personnelle pour Wuhan", estime M. Maljean.

"Ca fait 20 ans que je vais dans ce pays, à raison de sept à huit fois par an, soit 150 fois", dit-il. "J'ai toujours été attiré par la Chine (...) J'ai toujours aimé voyager. Je trouvais la Belgique magnifique, mais trop petite pour refaire une carrière de musicien. Je me suis baladé aux Etats-Unis, au Canada, partout en Asie. C'est plutôt la Chine qui est venue à moi parce que j'ai sorti mes disques grâce à mon éditeur. En 1999, il a réussi à sortir mes disques à Taïwan. C'est comme ça que tout a démarré", raconte-t-il.

Jean-François Maljean n'a jamais caché ses attaches avec la Chine et sa culture. "Depuis 20 à 30 ans que je vais là-bas, la Chine change, s'ouvre de plus en plus au monde occidental, et la grosse différence, c'est qu'il y a une énergie", assure le musicien.

 
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(Multimédia) (COVID-19) L'hommage d'un pianiste belge à la lutte de la Chine contre le nouveau coronavirus (ENTRETIEN)

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-02-21 à 18:13

Photo d'archive du musicien belge Jean-François Maljean chantant une chanson chinoise lors d'un gala célébrant la fête du Printemps en Belgique, le 10 février 2011. (Xinhua/Wang Xiaojun)

"Mon but est d'encourager le corps médical et le peuple chinois, d'être proche de mes amis chinois et de sensibiliser l'opinion occidentale et internationale, car le roue tourne et cela peut nous arriver", a confié à Xinhua Jean-François Maljean, pianiste belge qui vient de composer "Chime of the Dawn Bells" pour soutenir la ville de Wuhan (centre) dans sa lutte contre le nouveau coronavirus.

BRUXELLES, 21 février (Xinhua) -- "Mon but est d'encourager le corps médical et le peuple chinois, d'être proche de mes amis chinois et de sensibiliser l'opinion occidentale et internationale, car le roue tourne et cela peut nous arriver", a confié à Xinhua Jean-François Maljean, pianiste belge qui vient de composer "Chime of the Dawn Bells" pour soutenir la ville de Wuhan (centre) dans sa lutte contre le nouveau coronavirus.

"La nuit s'en va, l'aube pointe. Le ciel se réveille avec le carillon des cloches. Les fleurs de cerisier s'épanouissent dans la chaude brise du printemps. Wuhan, nous t'attendons", dit-il en chinois dans le clip de la chanson.

M. Maljean n'est pas étranger à la Chine. En 2010, il a composé et interprété "Our Songs", la chanson thème du pavillon belge pour l'Expo 2010 à Shanghai, avec la chanteuse populaire chinoise Shang Wenjie. Il s'est également rendu en Chine à plusieurs reprises pour des spectacles et des échanges culturels.

Des cloches de bronze du Hubei (dont Wuhan est le chef-lieu) sont utilisées dans sa chanson. "Vous vous sentez peut-être seuls maintenant, mais le monde est avec vous, uni, uni, fier et courageux", entend-on. Le clip montre des images de Wuhan d'avant l'apparition du virus, ainsi que des médecins et des infirmières qui sont en première ligne dans la lutte contre le coronavirus.

"Le clip est dédié à toutes les personnes qui ont contribué à la lutte contre l'épidémie. Courage, Wuhan! Courage, la Chine!", entend-on à la fin du clip.

Cette situation touche Jean-François Maljean qui compte beaucoup d'amis en Chine, un pays qui lui est proche et qui s'est rapproché davantage de lui grâce à sa musique. "Les Chinois aiment ma musique. La musique est un trait d'union entre les nations, c'est un langage universel", dit-il.

Face aux souffrances endurées par les habitants de Wuhan et le peuple chinois, ce fils de médecins avoue avoir énormément d'admiration pour les personnels de santé en Chine qui sont "très courageux" face à cette maladie "très contagieuse" et mortelle.

Dans l'entourage de M. Maljean, la plupart éprouvent empathie et respect envers le peuple chinois. "Vous savez, la roue tourne. Une épidémie peut nous arriver ici aussi et à ce moment-là, on serait content d'être soutenu et encouragé par le reste du monde, au niveau matériel et au niveau des idées", observe le musicien.

Il se dit en tout cas "certain que la Chine gagnera ce combat" contre le nouveau coronavirus. "Les Chinois sont capables de réaliser des choses exceptionnelles, je l'ai vu dans tous les domaines", assure-t-il en saluant l'énergie, la volonté et le travail des Chinois.

D'après M. Maljean, la genèse de cette chanson est le fruit d'une collaboration intense avec son producteur chinois, Liu He (Kelvin Ho, selon l'appellation occidentale), qui vit à Wuhan.

Au départ, celui-ci "m'a dit : tu peux faire une petite capsule avec un message 'Allez Wuhan, tenez bon', puis on a discuté ensemble et pendant quinze jours à trois semaines, on a tous deux travaillé ensemble corps et âme", raconte le pianiste.

A Wuhan, M. Liu était calfeutré dans sa chambre, de peur d'être contaminé, mais les deux partenaires ont pu se parler tout le temps malgré sept heures de décalage horaire. "Souvent il m'appelait à 4h du matin et je lui disais : 'Mais tu ne vas pas dormir?'. Mais ça, c'est la Chine, on travaille non stop", confie Jean-François Maljean.

C'est vers le 11 février que les deux partenaires sont arrivés à finaliser la chanson. Avec la situation à Wuhan, M. Maljean avait espoir de toucher les gens avec cette chanson. Ce fut le cas. "Voilà l'histoire et la genèse de notre petite chanson. Ce n'est pas que moi", souligne-t-il.

En plus d'encourager le corps médical et le peuple chinois, l'auteur de la chanson avait un autre objectif : celui de sensibiliser les gens, les Occidentaux et le reste du monde, au fait de ne pas entretenir de psychose ou de phobie vis-à-vis de cette maladie.

Il y a eu de nombreux remerciements, de réactions de reconnaissance d'internautes chinois. Des appels demandant à l'artiste de venir en Chine après l'épidémie lui ont même été lancés. Ceci a ému son auteur sur la portée de son message. "La réaction de Wuhan et du peuple chinois me touche", avoue-t-il.

Après plus de vingt ans de visites dans les métropoles et les petites localités de Chine, Jean-François Maljean a la Chine dans son coeur. Il y a une réciprocité entre l'artiste et ce pays.

La province du Hubei est jumelée avec celle de Wallonie en Belgique, rappelle le musicien.

"Je suis allé en Chine une fois avec la mission wallonne. On a été super bien accueillis. Je pense que les Wallons, tout comme les Flamands, ont une empathie tout à fait personnelle pour Wuhan", estime M. Maljean.

"Ca fait 20 ans que je vais dans ce pays, à raison de sept à huit fois par an, soit 150 fois", dit-il. "J'ai toujours été attiré par la Chine (...) J'ai toujours aimé voyager. Je trouvais la Belgique magnifique, mais trop petite pour refaire une carrière de musicien. Je me suis baladé aux Etats-Unis, au Canada, partout en Asie. C'est plutôt la Chine qui est venue à moi parce que j'ai sorti mes disques grâce à mon éditeur. En 1999, il a réussi à sortir mes disques à Taïwan. C'est comme ça que tout a démarré", raconte-t-il.

Jean-François Maljean n'a jamais caché ses attaches avec la Chine et sa culture. "Depuis 20 à 30 ans que je vais là-bas, la Chine change, s'ouvre de plus en plus au monde occidental, et la grosse différence, c'est qu'il y a une énergie", assure le musicien.

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