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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-02-08 à 05:45
NEW YORK (Nations Unies), 7 février (Xinhua) -- Une responsable de la lutte contre le terrorisme à l'ONU a souligné vendredi l'importance d'une réhabilitation appropriée pour les individus associés à l'Etat islamique (EI) actuellement détenues dans des camps, en particulier les femmes et les enfants.
S'adressant au Conseil de sécurité, Michèle Coninsx, directrice exécutive de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme de l'ONU, a noté que malgré sa défaite militaire en Syrie et la mort de son leader l'année dernière, l'EI continue de s'adapter et d'évoluer. "Nous continuerons à faire face à des défis importants pour contrer ses activités", a-t-elle dit.
Elle a souligné que des milliers de femmes et d'enfants associés à l'EI restent dans des camps de fortune dans des conditions épouvantables, et les laisser se battre pour leur survie et faire face à des menaces de radicalisation supplémentaire risque de nuire aux efforts mondiaux de lutte contre le terrorisme.
A cet égard, elle a déclaré que la compréhension des motivations et des moteurs de la radicalisation parmi les associés de l'EI est complexe et multiforme. "Nous devons éviter les stéréotypes, la généralisation et la simplification excessive dans l'élaboration de réponses politiques appropriées, d'autant plus que les femmes ont souvent des rôles simultanés en tant que victimes et auteures".
Les femmes ont donc besoin de stratégies de poursuites judiciaires et de réhabilitation adaptées, sensibles au genre et conformes aux normes internationales relatives aux droits humains, a-t-elle ajouté.
Quant aux enfants, elle a indiqué que quelle que soit leur appartenance, ils sont pour l'essentiel des victimes et doivent être traités en tant que tels, notant qu'ils sont aussi les plus vulnérables et ont subi d'énormes traumatismes et souffrances sous le joug de l'EI.
Grâce aux efforts de rapatriement et de réadaptation, la communauté internationale doit travailler ensemble pour prévenir les cycles récurrents de violence et d'agression et offrir à ces enfants une vie digne et sûre, a conclu Mme Coninsx.