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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-02-05 à 14:05
GENEVE, 4 février (Xinhua) -- L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté certains pays à revenu élevé à mieux partager leurs informations dans la lutte contre la nouvelle épidémie de coronavirus, réitérant que des restrictions excessives ne pourraient qu'attiser "la peur et la stigmatisation".
Au cours de la 146e session du Conseil exécutif de l'OMS à Genève, en Suisse, le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a annoncé qu'une réunion mondiale de recherche se tiendrait la semaine prochaine pour déterminer les priorités de recherche concernant l'épidémie, y compris l'identification de la source du virus ainsi que le développement de vaccins et de thérapies.
"C'est toujours et avant tout une urgence pour la Chine", a déclaré le chef de l'OMS, soulignant que 99% des cas se trouvaient en Chine et 97% des décès avaient eu lieu dans la province du Hubei (centre).
Tout en réaffirmant que l'OMS continue à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement chinois contre l'épidémie, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré qu'une équipe d'experts internationaux se rend actuellement en Chine pour mieux comprendre et guider la réponse mondiale contre l'épidémie.
Dans le cadre de ses efforts, l'OMS s'est également engagée à contrer les rumeurs et la désinformation pendant l'épidémie afin de garantir que tout le monde reçoit des informations précises et fiables pour une meilleure protection.
"J'ai trois demandes clés pour les Etats membres", a noté M. Tedros.
Premièrement, tous les Etats membres doivent partager des informations détaillées sur l'épidémie en vertu de leurs responsabilités dans le cadre du Règlement sanitaire international (RSI). Certains pays à revenu élevé sont très en retard dans le partage de leurs données vitales, a signalé le chef de l'OMS.
Deuxièmement, aucun pays ne devrait imposer de restrictions incompatibles avec le RSI, qui selon lui "peuvent avoir pour effet d'accroître la peur et la stigmatisation, avec peu d'avantages pour la santé publique".
Et troisièmement, il a appelé à une collaboration rapide entre les secteurs public et privé afin de développer des diagnostics, des médicaments et des vaccins.