|
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-02-04 à 10:45
NEW YORK (Nations Unies), 3 février (Xinhua) -- Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, est "très alarmé" par les informations faisant état d'affrontements entre les troupes turques et syriennes dans le nord-ouest de la Syrie, en les considérant comme une "menace pour la paix et la sécurité régionales et internationales", a déclaré lundi son porte-parole Stéphane Dujarric.
M. Guterres a appelé à la fin immédiate des hostilités, a-t-il déclaré.
M. Dujarric était interrogé lors d'un point de presse régulier à propos d'un affrontement dans le nord-ouest de la Syrie entre les forces turques et syriennes au cours duquel huit soldats turcs ont été tués et un nombre indéterminé de soldats syriens ont été blessés.
"Nous sommes très alarmés par les informations selon lesquelles des affrontements ont eu lieu entre les troupes gouvernementales syriennes et les forces turques dans le nord-ouest de la Syrie", a déclaré M. Dujarric. "Cette escalade souligne une fois de plus la menace qui pèse sur la paix et la sécurité régionales et internationales, causée par le conflit en cours en Syrie".
"Nous restons également profondément préoccupés par les informations persistantes faisant état de victimes civiles et du déplacement massif de civils, résultant de l'offensive actuelle du gouvernement syrien dans la zone de désescalade d'Idleb", a ajouté le porte-parole. "Le secrétaire général affirme une fois de plus qu'aucune attaque ne doit avoir lieu contre les civils ou les infrastructures civiles".
Quant à ce que fait l'organisation mondiale au sujet des affrontements entre les deux voisins, il a affirmé que des contacts diplomatiques sont maintenus à différents niveaux pour transmettre le message publiquement et en privé sur la nécessité d'une désescalade.
M. Dujarric a déclaré que l'ONU s'inquiète de la sécurité des plus de trois millions de civils vivant à Idleb ainsi que dans les zones environnantes, dont plus de la moitié sont obligés de se déplacer à l'intérieur du pays, à la suite d'informations faisant état de frappes aériennes et de pilonnages d'artillerie.
Entre le 31 janvier et le 2 février, au moins 25 communautés auraient été touchées par des tirs d'artillerie, tandis que 47 autres auraient été victimes de frappes aériennes, a-t-il dit.
Par ailleurs, M. Dujarric a indiqué qu'il y avait plus de 500.000 personnes déplacées en raison des hostilités depuis décembre 2019. Environ 80% d'entre elles sont des femmes et des enfants.
Il a également évoqué des rapports de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) selon lesquels au moins 53 établissements de soins ont suspendu leurs services le mois dernier en raison de l'insécurité et des menaces d'attaques, ou parce que les zones où ils se situent ont été désertées par les civils fuyant la violence.
M. Dujarric a déclaré qu'au cours du week-end dernier, le secrétaire général a rappelé que les opérations militaires de toutes les parties, y compris les actions contre et par des groupes terroristes, doivent respecter les règles et obligations du droit international humanitaire.
Le secrétaire général a réitéré qu'il n'y avait pas de solution militaire au conflit syrien et que la seule voie vers la stabilité était une solution politique crédible et inclusive facilitée par l'ONU, telle que définie par le Conseil de sécurité.