NEW YORK (Nations Unies), 30 janvier (Xinhua) -- Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est déclaré jeudi préoccupé par la poursuite de l'escalade des violences à Nehm et à Jawf au Yémen et son impact sur les civils, avec des milliers de déplacés ces derniers jours.

Dans un communiqué, les membres du Conseil ont fait part de leur déception devant le retour de la violence, laquelle menace de saper les progrès effectués lors de la dernière période de désescalade dans ce pays.

Ils ont appelé à la cessation immédiate de ces hostilités, qui font peser une menace sur le processus politique, et à un retour aux efforts en vue d'une désescalade. Ils ont rappelé à toutes les parties de respecter leurs obligations envers le droit humanitaire international, notamment concernant celles de garantir la protection des civils, en particulier les femmes et les enfants.

Les membres du Conseil de sécurité ont appelé à mettre fin immédiatement à l'intimidation des travailleurs humanitaires, à cesser de faire obstacle et de détourner l'aide humanitaire. Ils ont demandé que les accords de projet soient conclus et rapidement mis en oeuvre sans délai et que soit facilité un accès sûr et sans entrave aux personnels humanitaires et au flux d'aide humanitaire, en particulier dans le nord du Yémen.

Les combats se sont intensifiés à Nehm, près de Sanaa, et à Jawf (nord) après qu'une volée de missiles tirée par les rebelles houthis sur la province voisine de Marib a tué une centaine de soldats gouvernementaux un peu plus tôt ce mois-ci.

Le Yémen est plongé dans la guerre civile depuis fin 2014 quand les Houthis se sont emparés d'une grande partie du nord du pays, chassant de Sanaa son président, Abd-Rabbo Mansour Hadi. Ce dernier reçoit le soutien depuis mars 2015 d'une coalition panarabe menée par l'Arabie saoudite.