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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-01-22 à 14:25
GENEVE, 21 janvier (Xinhua) -- A l'ouverture du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, les Nations Unies rappellent aux gouvernements leurs engagements de réaliser la couverture sanitaire universelle (CSU) d'ici 2030.
Le Programme conjoint des Nations Unies pour la lutte contre le VIH/sida (ONUSIDA) a appelé mardi les gouvernements à consacrer les dépenses publiques nécessaires pour faire du droit à la santé une réalité. Selon l'ONUSIDA, au moins la moitié de la population mondiale n'a pas accès aux services de santé essentiels.
"Le droit à la santé échappe aux pauvres et les personnes qui tentent de se sortir de la pauvreté sont écrasées par les coûts inacceptablement élevés des soins de santé", a déclaré Winnie Byanyima, la directrice exécutive de l'ONUSIDA. "Les 1% les plus riches bénéficient de la science de pointe tandis que les pauvres ont du mal à obtenir même des soins de santé de base."
Près de 100 millions de personnes sont poussées dans l'extrême pauvreté (moins de 1,90 dollar par jour) parce qu'elles doivent payer pour les soins de santé, et plus de 930 millions de personnes (environ 12% de la population mondiale) dépensent au moins 10% du budget de leur ménage en soins de santé. Dans de nombreux pays, les gens se voient refuser des soins de santé ou reçoivent des soins de mauvaise qualité en raison de prix inabordables.
Vendredi dernier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé tous les pays à accélérer leurs efforts afin de tenir leurs engagements pour parvenir à la CSU et atteindre les autres cibles liées à la santé des Objectifs de développement durable (ODD).
"Les soins de santé financés par l'Etat sont le plus grand égaliseur de la société", a déclaré Mme Byanyima. "Lorsque les dépenses de santé sont réduites ou inadéquates, ce sont les pauvres et les personnes en marge de la société, en particulier les femmes et les filles, qui perdent d'abord leur droit à la santé, et elles doivent supporter le fardeau de prendre soin de leur famille."
"Il est urgent de gérer la dette de manière à protéger la santé des gens", a déclaré Mme Byanyima. "Cela signifie que le nouveau financement doit se concentrer sur les investissements sociaux, le remboursement de la dette étant interrompu pendant une période si nécessaire pour permettre la reprise économique et la restructuration de la dette dans le cadre d'un mécanisme coordonné pour protéger les dépenses liées au VIH, à la santé et au développement."