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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-01-21 à 08:25
PARIS, 20 janvier (Xinhua) -- Bien que le nombre de journalistes tués dans le monde a presque diminué de moitié en 2019, les professionnels des médias demeurent confrontés à des risques graves, l'impunité qui entoure les crimes contre eux étant presque totale, selon les derniers chiffres de l'Organisation des Nations Unes pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
L'Observatoire de l'UNESCO sur les journalistes assassinés a enregistré 56 décès de mort violente en 2019, contre 99 en 2018 - le bilan le plus faible depuis plus de 10 ans. Au total, l'agence onusienne a enregistré 894 assassinats de journalistes au cours de la décennie 2010-2019, soit une moyenne de près de 90 par an.
Des journalistes ont été assassinés sur tous les continents. Avec 22 meurtres en 2019, l'Amérique latine et les Caraïbes enregistrent le nombre le plus élevé de journalistes tués , suivies de l'Asie et du Pacifique avec 15 assassinats et la région des États arabes avec 10 meurtres.
"L'UNESCO reste profondément troublée par l'hostilité et la violence dont sont victimes de trop nombreux journalistes à travers le monde", a dit la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, dans un communiqué pubilé lundi, soulignant que ces actes "portent atteinte au débat démocratique".
Les chiffres de l'UNESCO montrent que les journalistes ne sont pas seulement exposés à des risques extrêmes lorsqu'ils couvrent des guerres mais qu'ils sont également visés lorsqu'ils font des reportages sur la politique locale, la corruption et la criminalité, souvent dans leur ville même de résidence.
En 2019, six cas sur dix (61%) concernent des pays qui ne connaissent pas de conflit. C'est là un pic notable d'une tendance plus large de ces dernières années, et une inversion complète de la situation de 2014, quand ce chiffre était d'un tiers. À l'instar des années précédentes, plus de 90% des assassinats enregistrés en 2019 concernaient des journalistes locaux.