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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-01-10 à 05:45
ADEN (Yémen), 9 janvier (Xinhua) -- Le gouvernement du Yémen a signé jeudi un nouvel accord avec le Conseil de transition du Sud (CTS) pour mettre en œuvre l'accord parrainé par l'Arabie saoudite, et notamment le retrait de toutes les forces militaires d'Aden.
Un responsable du gouvernement yéménite a déclaré à Xinhua sous couvert d'anonymat que les représentants du CTS et du gouvernement étaient parvenus à un accord pour retirer les forces d'Aden dans les trois semaines.
L'Arabie saoudite a supervisé la signature de l'accord entre les deux rivaux afin de mettre en œuvre l'accord de Ryad signé en novembre dernier, a ajouté cette source.
Toujours selon la même source yéménite, le nouvel accord a spécifié un délai de 20 jours à compter du 11 janvier pour retirer toutes les unités militaires du CTS et les forces gouvernementales stationnées dans les régions du sud du pays, notamment Abyan et Shabwah.
La semaine dernière, des représentants du CTS ont suspendu leur participation à un comité mixte chargé de mettre en œuvre l'accord parrainé par l'Arabie saoudite avec le gouvernement.
Un responsable du CTS basé à Aden a indiqué sous couvert d'anonymat que la décision de suspension avait été prise pour protester contre la récente escalade militaire de la part des forces gouvernementales dans la province de Shabwah, dans le sud-est du pays.
L'année dernière, l'Arabie saoudite a persuadé le CTS et le gouvernement yéménite de tenir des pourparlers de réconciliation, qui ont abouti à un accord pour former un nouveau gouvernement technocrate de 24 ministres au maximum.
Mais de nombreux obstacles ont empêché la mise en œuvre de l'accord, comme la formation d'un nouveau gouvernement et l'instauration d'une stabilité permanente dans le sud du Yémen.
L'accord comprenait également le retour du gouvernement yéménite en exil à Aden et l'unification de toutes les unités militaires sous l'autorité des ministères de l'Intérieur et de la Défense du pays.
Par ailleurs, l'accord parrainé par l'Arabie saoudite a exclu les Houthis soutenus par l'Iran, qui contrôlent toujours la capitale Sanaa et d'autres provinces du nord du Yémen plongé dans une guerre civile depuis la fin de 2014.