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L'envoyé de l'ONU signale une recrudescence des attaques terroristes en Afrique de l'Ouest et au Sahel

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2020-01-09 à 04:25

NEW YORK (Nations unies), 8 janvier (Xinhua) -- L'envoyé des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel a signalé mercredi "une recrudescence dévastatrice" des attaques terroristes contre des cibles civiles et militaires depuis juillet dans la région.

Mohamed Ibn Chambas, directeur du Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, a déclaré au Conseil de sécurité de l'ONU que la région entière avait été secouée par des violences terroristes sans précédent au cours des derniers mois.

Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, le nombre de victimes d'attentats a quintuplé depuis 2016, avec plus de 4 000 décès signalés en 2019, contre environ 770 décès en 2016, a-t-il affirmé.

L'épicentre géographique de ces attaques terroristes s'est déplacée vers l'est, passant du Mali au Burkina Faso, et menace maintenant de toucher les Etats côtiers d'Afrique de l'Ouest. Le nombre de personnes tuées dans des attaques terroristes au Burkina Faso est ainsi passé d'environ 80 en 2016 à plus de 1 800 en 2019, a-t-il souligné.

M. Chambas a indiqué que les attaques perpétrées par des extrémistes violents constituaient souvent des efforts délibérés pour s'emparer d'armements et d'axes de trafic, ou encore pour étendre leurs activités illicites, en développant par exemple des exploitations minières illégales dans les zones qui les soutiennent.

L'envoyé des Nations unies a indiqué que le terrorisme, le crime organisé et la violence intercommunautaire étaient en outre souvent liés. "C'est notamment le cas dans les zones périphériques où la présence de l'Etat est faible", a-t-il affirmé, expliquant que les extrémistes apportaient sécurité et protection aux populations locales en échange de leur loyauté.

La lutte antiterroriste doit en conséquence se concentrer sur les mesures visant à regagner la confiance et le soutien des populations locales.

Il a également appelé les dirigeants régionaux et infra-régionaux à honorer leurs engagements, et a exhorté les partenaires internationaux à apporter un soutien complet à la mise en œuvre des mécanismes de lutte contre le terrorisme dans la région.

 
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L'envoyé de l'ONU signale une recrudescence des attaques terroristes en Afrique de l'Ouest et au Sahel

French.xinhuanet.com | Publié le 2020-01-09 à 04:25

NEW YORK (Nations unies), 8 janvier (Xinhua) -- L'envoyé des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel a signalé mercredi "une recrudescence dévastatrice" des attaques terroristes contre des cibles civiles et militaires depuis juillet dans la région.

Mohamed Ibn Chambas, directeur du Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, a déclaré au Conseil de sécurité de l'ONU que la région entière avait été secouée par des violences terroristes sans précédent au cours des derniers mois.

Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, le nombre de victimes d'attentats a quintuplé depuis 2016, avec plus de 4 000 décès signalés en 2019, contre environ 770 décès en 2016, a-t-il affirmé.

L'épicentre géographique de ces attaques terroristes s'est déplacée vers l'est, passant du Mali au Burkina Faso, et menace maintenant de toucher les Etats côtiers d'Afrique de l'Ouest. Le nombre de personnes tuées dans des attaques terroristes au Burkina Faso est ainsi passé d'environ 80 en 2016 à plus de 1 800 en 2019, a-t-il souligné.

M. Chambas a indiqué que les attaques perpétrées par des extrémistes violents constituaient souvent des efforts délibérés pour s'emparer d'armements et d'axes de trafic, ou encore pour étendre leurs activités illicites, en développant par exemple des exploitations minières illégales dans les zones qui les soutiennent.

L'envoyé des Nations unies a indiqué que le terrorisme, le crime organisé et la violence intercommunautaire étaient en outre souvent liés. "C'est notamment le cas dans les zones périphériques où la présence de l'Etat est faible", a-t-il affirmé, expliquant que les extrémistes apportaient sécurité et protection aux populations locales en échange de leur loyauté.

La lutte antiterroriste doit en conséquence se concentrer sur les mesures visant à regagner la confiance et le soutien des populations locales.

Il a également appelé les dirigeants régionaux et infra-régionaux à honorer leurs engagements, et a exhorté les partenaires internationaux à apporter un soutien complet à la mise en œuvre des mécanismes de lutte contre le terrorisme dans la région.

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