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French.xinhuanet.com | Publié le 2020-01-03 à 17:05
TEHERAN, 3 janvier (Xinhua) -- Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis vendredi une "vengeance sévère" après que les Etats-Unis ont tué le général Qassem Soleimani, commandant de la force d'élite Al-Qods de la République islamique, dans un raid aérien mené dans la matinée à Bagdad, selon la télévision d'Etat iranienne.
Ceux qui ont versé le sang du général Soleimani et celui de ses compagnons "doivent s'attendre à une vengeance sévère", a déclaré l'ayatollah cité par la presse, affirmant que la mission du général Soleimani et le "mouvement de résistance" ne s'arrêteraient pas là.
Le guide suprême a également décrété un deuil national de trois jours dans son pays pour la mort de M. Soleimani.
Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) d'Iran a confirmé vendredi que le général Qassem Soleimani avait été tué dans une frappe aérienne ayant eu lieu à proximité de l'aéroport international de Bagdad.
Le Pentagone a annoncé jeudi soir que les forces américaines avaient mené une frappe au cours de laquelle a été tué le général iranien.
"Sur ordre du président, l'armée américaine a exécuté une action défensive décisive pour protéger le personnel américain à l'étranger en éliminant Qassem Soleimani", a déclaré le Pentagone dans un communiqué.
"Cette frappe vise à dissuader de futurs plans d'attaque iraniens", ajoute le communiqué.
Selon la télévision d'Etat irakienne, le général iranien Qasem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis, le chef adjoint des forces paramilitaires irakiennes Hachd al-Chaabi, ont trouvé la mort dans l'attaque.
Cette opération des forces américaines intervient quelques jours après que des partisans des Hachd al-Chaabi ont pris d'assaut le périmètre de l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad, en représailles pour la mort des paramilitaires de l'organisation militante qui avaient été tués au cours d'une précédente attaque américaine en Irak.
Le Pentagone a affirmé dans le communiqué que le général Soleimani "avait approuvé" les attaques contre l'ambassade américaine et "avait orchestré des attaques contre des bases de la coalition en Irak au cours des derniers mois".
L'Iran a nié toute implication dans les récents attentats meurtriers contre les forces américaines en Irak.
Après son retrait unilatéral en 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, Washington a fait monter la pression sur Téhéran par le biais d'une série de sanctions en vue de forcer des renégociations. En réponse, l'Iran a campé fermement sur ses positions et réduit ses engagements nucléaires.