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Les inégalités ne sont pas un problème insoluble, selon le directeur général du PNUD

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-12-10 à 05:03

NEW YORK (Nations Unies), 9 décembre (Xinhua) -- "Les inégalités ne sont pas un problème insoluble", a déclaré lundi Achim Steiner, directeur général du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), à l'occasion de la publication d'un nouveau rapport de cette agence sur le développement humain.

Selon le rapport, les manifestations qui éclatent en ce moment un peu partout à travers le monde montrent qu'en dépit de progrès sans précédent dans la lutte contre la pauvreté, la faim et la maladie, de nombreuses sociétés ne fonctionnent pas comme elles le devraient, et ont toutes en commun des problèmes d'inégalités.

Différents déclencheurs peuvent amener les gens à manifester dans les rues - le coût d'un billet de train, le prix de l'essence, une aspiration à plus de libertés politiques, une exigence d'équité et de justice. Ces problèmes dessinent le nouveau visage de l'inégalité, mais le rapport du PNUD montre qu'ils ne sont pas pour autant des problèmes insolubles, a indiqué M. Steiner.

Le Rapport 2019 sur le développement humain, qui est intitulé "Au-delà des revenus, des moyennes et du temps présent : les inégalités de développement humain au 21e siècle", a souligné qu'à mesure que l'écart entre les niveaux de vie se résorbait pour des millions d'individus, les conditions nécessaires à leur épanouissement évoluaient également.

Le rapport analyse les inégalités en trois étapes : au-delà des revenus, au-delà des moyennes et au-delà du temps présent. Il souligne que le problème des inégalités n'est pas insoluble, et propose une batterie de mesures politiques pour y faire face.

En 2019, l'Indice de développement humain (IDH) et son indice frère, l'Indice de développement humain ajusté aux inégalités, montrent qu'une répartition inégale de l'éducation, de l'accès aux soins et des niveaux de vie entrave fortement le développement des pays concernés.

Ces indices ont révélé qu'environ 20 % des progrès en matière de développement humain avaient été perdus à cause des inégalités en 2018.

Le rapport recommande en conséquence une refonte des politiques en matière d'éducation, de productivité et de dépenses publiques.

Comme les inégalités commencent avant la naissance, et continuent ensuite à s'accumuler jusqu'à l'âge adulte, il est essentiel d'investir dans l'éducation, la santé et la nutrition des jeunes enfants. Ces investissements doivent ensuite se poursuivre tout au long de la vie, car ils ont un profond impact sur les revenus et la productivité des individus sur le marché du travail.

Le PNUD a ainsi observé que les pays disposant d'une main-d'œuvre plus productive que la moyenne présentaient généralement une plus faible concentration des richesses au sommet - une situation qui est rendue possible par des mesures soutenant les syndicats, défendant le droit à un salaire minimum et à une protection sociale, et encourageant la présence de plus de femmes sur le lieu de travail.

Le rapport souligne également le rôle de la fiscalité, dans la mesure où les politiques visant à renforcer les dépenses publiques en matière de santé, d'éducation et d'énergie verte doivent elles aussi s'appuyer sur une fiscalité équitable.

 
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Les inégalités ne sont pas un problème insoluble, selon le directeur général du PNUD

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-12-10 à 05:03

NEW YORK (Nations Unies), 9 décembre (Xinhua) -- "Les inégalités ne sont pas un problème insoluble", a déclaré lundi Achim Steiner, directeur général du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), à l'occasion de la publication d'un nouveau rapport de cette agence sur le développement humain.

Selon le rapport, les manifestations qui éclatent en ce moment un peu partout à travers le monde montrent qu'en dépit de progrès sans précédent dans la lutte contre la pauvreté, la faim et la maladie, de nombreuses sociétés ne fonctionnent pas comme elles le devraient, et ont toutes en commun des problèmes d'inégalités.

Différents déclencheurs peuvent amener les gens à manifester dans les rues - le coût d'un billet de train, le prix de l'essence, une aspiration à plus de libertés politiques, une exigence d'équité et de justice. Ces problèmes dessinent le nouveau visage de l'inégalité, mais le rapport du PNUD montre qu'ils ne sont pas pour autant des problèmes insolubles, a indiqué M. Steiner.

Le Rapport 2019 sur le développement humain, qui est intitulé "Au-delà des revenus, des moyennes et du temps présent : les inégalités de développement humain au 21e siècle", a souligné qu'à mesure que l'écart entre les niveaux de vie se résorbait pour des millions d'individus, les conditions nécessaires à leur épanouissement évoluaient également.

Le rapport analyse les inégalités en trois étapes : au-delà des revenus, au-delà des moyennes et au-delà du temps présent. Il souligne que le problème des inégalités n'est pas insoluble, et propose une batterie de mesures politiques pour y faire face.

En 2019, l'Indice de développement humain (IDH) et son indice frère, l'Indice de développement humain ajusté aux inégalités, montrent qu'une répartition inégale de l'éducation, de l'accès aux soins et des niveaux de vie entrave fortement le développement des pays concernés.

Ces indices ont révélé qu'environ 20 % des progrès en matière de développement humain avaient été perdus à cause des inégalités en 2018.

Le rapport recommande en conséquence une refonte des politiques en matière d'éducation, de productivité et de dépenses publiques.

Comme les inégalités commencent avant la naissance, et continuent ensuite à s'accumuler jusqu'à l'âge adulte, il est essentiel d'investir dans l'éducation, la santé et la nutrition des jeunes enfants. Ces investissements doivent ensuite se poursuivre tout au long de la vie, car ils ont un profond impact sur les revenus et la productivité des individus sur le marché du travail.

Le PNUD a ainsi observé que les pays disposant d'une main-d'œuvre plus productive que la moyenne présentaient généralement une plus faible concentration des richesses au sommet - une situation qui est rendue possible par des mesures soutenant les syndicats, défendant le droit à un salaire minimum et à une protection sociale, et encourageant la présence de plus de femmes sur le lieu de travail.

Le rapport souligne également le rôle de la fiscalité, dans la mesure où les politiques visant à renforcer les dépenses publiques en matière de santé, d'éducation et d'énergie verte doivent elles aussi s'appuyer sur une fiscalité équitable.

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