WASHINGTON, 6 décembre (Xinhua) -- Le département américain de la Défense a réitéré vendredi son démenti à un article de presse affirmant qu'il envisageait d'envoyer 14 000 soldats supplémentaires au Moyen-Orient, malgré une position ambiguë prise par le président américain Donald Trump sur la question.

"Comme l'a répété à maintes reprises le département, nous n'avons jamais discuté ni envisagé d'envoyer 14 000 soldats supplémentaires au Moyen-Orient. Les informations faisant état de ce fait sont totalement fausses", a déclaré le secrétaire à la Défense, Mark Esper.

"Le Pentagone n'envisage pas d'envoyer 14 000 soldats au CENTCOM. Cet article est faux", a-t-il ajouté, faisant référence au Commandement central des Etats-Unis, qui couvre le Moyen-Orient.

Cette réponse fait suite à un article paru mercredi dans le Wall Street Journal, citant plusieurs sources officielles selon lesquelles le projet d'envoi de 14 000 soldats de plus au Moyen-Orient pour contrer l'Iran attendait l'approbation du président américain.

La nouvelle a été réfutée par une porte-parole du Pentagone quelques heures après sa publication, mais la rumeur a perduré après que M. Trump a publiquement caressé l'idée jeudi.

"Nous annoncerons tout ce que nous pourrions faire, que nous le fassions ou ne le fassions pas", avait-il dit lorsqu'il avait été interrogé sur la question à la Maison Blanche.

Plus tard dans la journée, le président américain s'était exprimé sur Twitter, affirmant qu'une information laissant entendre l'envoi de 12 000 soldats supplémentaires au Moyen-Orient serait une "fausse nouvelle".

Selon un reportage de CNN en date de jeudi et citant des responsables de la défense, un ajout de 4 000 à 7 000 soldats supplémentaires au Moyen-Orient était "le plus réaliste".

Toutes ces informations contradictoires ont irrité certains législateurs américains, qui ont fait pression sur le troisième plus haut responsable du Pentagone, John Rood, lors d'une audience jeudi. M. Rood n'a toutefois pas exclu un déploiement supplémentaire au Moyen-Orient, laissant ainsi la porte ouverte à l'ajustement du déploiement de forces américaines.

Les nouvelles troupes rejoindraient les quelque 14 000 militaires américains déjà envoyés dans la région depuis le mois de mai, apparemment pour contrer l'Iran. Cette décision a conduit à s'interroger sur l'engagement de M. Trump vis-à-vis de sa promesse électorale de réduction du nombre des troupes américaines au Moyen-Orient, où les États-Unis sont simultanément engagés dans de multiples campagnes militaires.