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OMS : le financement prioritaire visant à protéger la santé face au changement climatique continue de faire défaut

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-12-04 à 06:37

GENEVE, 3 décembre (Xinhua) -- Il est devenu urgent de protéger la santé des personnes face aux effets du changement climatique, a déclaré mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un communiqué, tout en notant que le nouveau rapport intitulé "2018 WHO Health and Climate Change Survey Report" montre que la plupart des pays ne respectent pas complètement leur propre plan mis en place pour y parvenir.

Ce premier rapport mondial de situation concernant le changement climatique et la santé se fonde sur les données de 101 pays visés par l'enquête de l'OMS. L'agence onusienne a indiqué que les pays accordent une priorité croissante aux effets du changement climatique sur la santé. La moitié de ceux qui ont pris part à l'enquête se sont dotés d'une stratégie ou d'un plan national sur la question. Mais il est préoccupant de constater que seuls 38 % environ d'entre eux ont pris des dispositions financières pour commencer à appliquer leur stratégie ou plan national, et moins de 10 % pour en assurer la mise en oeuvre complète.

Selon elle, les risques climatiques pour la santé publique ont déjà été évalués dans 48 % des pays. Parmi les risques les plus fréquemment évoqués : le stress thermique, les traumatismes, les décès liés aux événements météorologiques extrêmes ainsi que les maladies d'origine alimentaire, hydrique ou vectorielle (comme le choléra, la dengue ou le paludisme).

Cependant, "les pays ont du mal à accéder à des mécanismes internationaux de financement pour le climat en vue de protéger la santé de leur population. Plus de 75 % d'entre eux ont indiqué qu'ils n'avaient pas assez d'informations concernant les possibilités d'accès à un tel financement; plus de 60 % ont fait part de liens insuffisants entre les acteurs de la santé et les procédures de financement en matière climatique, et plus de 50 % de capacités insuffisantes pour établir des propositions", ajoute le communiqué.

Des travaux antérieurs ont déjà montré par ailleurs que les gains pour la santé consécutifs à une baisse des émissions de carbone représenteraient environ le double du coût de la mise en oeuvre de ces mesures au niveau mondial et que la réalisation des objectifs de l'Accord de Paris pourrait sauver environ un million de vies par an d'ici 2050 du seul fait de la réduction de la pollution atmosphérique.

L'OMS a également souligné que beaucoup de pays ne sont pas en mesure d'atteindre ce résultat. L'enquête démontre que moins de 25 % des pays ont instauré une collaboration bien définie entre la santé et les secteurs clés à l'origine du changement climatique et de la pollution de l'air, tels les transports, la production d'électricité et la consommation d'énergie par les ménages.

Selon Maria Neira, directrice du Département environnement, changement climatique et santé à l'OMS, "en intégrant de manière systématique la santé dans les contributions déterminées au niveau national, ainsi qu'avec des plans d'adaptation nationaux, des annonces de financement pour le climat et d'autres communications nationales à la Convention, cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, l'Accord de Paris pourrait devenir l'accord international pour la santé le plus important du siècle".

 
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OMS : le financement prioritaire visant à protéger la santé face au changement climatique continue de faire défaut

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GENEVE, 3 décembre (Xinhua) -- Il est devenu urgent de protéger la santé des personnes face aux effets du changement climatique, a déclaré mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un communiqué, tout en notant que le nouveau rapport intitulé "2018 WHO Health and Climate Change Survey Report" montre que la plupart des pays ne respectent pas complètement leur propre plan mis en place pour y parvenir.

Ce premier rapport mondial de situation concernant le changement climatique et la santé se fonde sur les données de 101 pays visés par l'enquête de l'OMS. L'agence onusienne a indiqué que les pays accordent une priorité croissante aux effets du changement climatique sur la santé. La moitié de ceux qui ont pris part à l'enquête se sont dotés d'une stratégie ou d'un plan national sur la question. Mais il est préoccupant de constater que seuls 38 % environ d'entre eux ont pris des dispositions financières pour commencer à appliquer leur stratégie ou plan national, et moins de 10 % pour en assurer la mise en oeuvre complète.

Selon elle, les risques climatiques pour la santé publique ont déjà été évalués dans 48 % des pays. Parmi les risques les plus fréquemment évoqués : le stress thermique, les traumatismes, les décès liés aux événements météorologiques extrêmes ainsi que les maladies d'origine alimentaire, hydrique ou vectorielle (comme le choléra, la dengue ou le paludisme).

Cependant, "les pays ont du mal à accéder à des mécanismes internationaux de financement pour le climat en vue de protéger la santé de leur population. Plus de 75 % d'entre eux ont indiqué qu'ils n'avaient pas assez d'informations concernant les possibilités d'accès à un tel financement; plus de 60 % ont fait part de liens insuffisants entre les acteurs de la santé et les procédures de financement en matière climatique, et plus de 50 % de capacités insuffisantes pour établir des propositions", ajoute le communiqué.

Des travaux antérieurs ont déjà montré par ailleurs que les gains pour la santé consécutifs à une baisse des émissions de carbone représenteraient environ le double du coût de la mise en oeuvre de ces mesures au niveau mondial et que la réalisation des objectifs de l'Accord de Paris pourrait sauver environ un million de vies par an d'ici 2050 du seul fait de la réduction de la pollution atmosphérique.

L'OMS a également souligné que beaucoup de pays ne sont pas en mesure d'atteindre ce résultat. L'enquête démontre que moins de 25 % des pays ont instauré une collaboration bien définie entre la santé et les secteurs clés à l'origine du changement climatique et de la pollution de l'air, tels les transports, la production d'électricité et la consommation d'énergie par les ménages.

Selon Maria Neira, directrice du Département environnement, changement climatique et santé à l'OMS, "en intégrant de manière systématique la santé dans les contributions déterminées au niveau national, ainsi qu'avec des plans d'adaptation nationaux, des annonces de financement pour le climat et d'autres communications nationales à la Convention, cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, l'Accord de Paris pourrait devenir l'accord international pour la santé le plus important du siècle".

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