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French.xinhuanet.com | Publié le 2019-12-03 à 09:57
NEW YORK (Nations Unies), 2 décembre (Xinhua) -- Le coût budgétaire de l'occupation pour le peuple palestinien limite gravement la capacité de l'Etat de Palestine d'atteindre les objectifs du développement durable, selon un rapport de l'ONU publié lundi.
"Le coût budgétaire de l'occupation pour le peuple palestinien, sur la période 2000-2017, est estimé à 47,7 milliards de dollars, soit trois fois l'économie palestinienne en 2017, et il continue à augmenter", selon un nouveau rapport de la CNUCED à l'Assemblée générale des Nations Unies.
Le rapport intitulé "Le coût économique de l'occupation israélienne pour le peuple palestinien : aspects fiscaux" indique que le chiffre comprend les pertes de recettes publiques et les paiements d'intérêts. Il comprend quelque 28,2 milliards de dollars d'intérêts estimés et 6,6 milliards de dollars de recettes fiscales palestiniennes qui sont parties vers Israël.
Le rapport attribue les pertes fiscales aux mesures imposées par l'occupation israélienne, notamment les restrictions à la libre circulation du peuple palestinien et des biens palestiniens, le contrôle par Israël de la zone "C" en Cisjordanie et de tous les points de passage frontaliers, la privation du droit du peuple palestinien d'utiliser librement ses terres, ses ressources naturelles et humaines, ainsi que le fait que le gouvernement palestinien n'exerce aucun contrôle significatif sur ses ressources fiscales.
Le coût budgétaire fait partie des pertes économiques globales causées par l'occupation et se compose de deux éléments : la fuite de ressources fiscales palestiniennes vers Israël et d'autres pertes fiscales résultant des politiques et mesures imposées par l'occupation prolongée.
Il est clair, cependant, que les fuites et le coût budgétaire perpétuent la fragilité budgétaire de l'Etat de Palestine et sapent sa capacité de planification et de financement du développement pour orienter l'économie vers une croissance durable.
Selon le rapport, l'arrêt du coût budgétaire de l'occupation exigerait un changement fondamental dans de nombreuses modalités de travail, notamment l'accès des responsables palestiniens aux points de passage frontaliers et à la zone "C", des politiques d'importation et des mécanismes de surveillance des importations, ainsi que l'échange d'informations, de données et de dossiers sur les importations.
Il note que les parties israélienne et palestinienne pourraient envisager de négocier toutes les questions en suspens afin de régler les dettes accumulées envers le peuple palestinien et d'établir un mécanisme par lequel le gouvernement israélien pourrait partager avec les Palestiniens toutes les informations relatives au commerce et aux ressources fiscales palestiniennes.
L'ONU maintient sa position de longue date selon laquelle une paix durable et globale ne peut être instaurée que par une solution négociée à deux Etats.
Enfin, le secrétaire général de l'ONU continuera de veiller à ce que l'ONU œuvre à la création d'un Etat palestinien indépendant, démocratique, d'un seul tenant et viable, vivant côte à côte en paix avec un Israël sûr, Jérusalem étant la capitale des deux Etats conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et au droit international.