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French.xinhuanet.com | Publié le 2019-12-02 à 05:17
MADRID, 1er décembre (Xinhua) -- Le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a souligné dimanche à Madrid la nécessité d'agir immédiatement pour mettre fin au changement climatique.
Il s'exprimait à la veille de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP25). Celle-ci s'ouvrira lundi et se terminera le 13 décembre à Madrid.
La COP 25, bien que présidée par le Chili, se tient en Espagne en raison des troubles sociaux qui agitent en ce moment le Chili. "Il est temps d'agir" sera le mot d'ordre de cet événement, qui vise à mettre l'accent sur la nécessité de traduire les paroles en actes, notamment après qu'une récente étude de l'ONU a montré que les émissions de gaz à effet de serre avaient été plus élevées que jamais en 2018.
"Depuis de nombreuses décennies, l'espèce humaine est en guerre contre la planète, et la planète commence à riposter. Les cinq dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, le niveau des mers actuel est le plus élevé de l'histoire de l'humanité. Les calottes glaciaires fondent à une vitesse sans précédent, et les océans deviennent de plus en plus acides, avec toutes les conséquences qui en découlent. La biodiversité terrestre et maritime est gravement menacée", a souligné M. Guterres.
Selon lui, la pollution atmosphérique tue 7 millions de personnes chaque année, et le changement climatique constitue "une menace directe pour la survie et la sécurité de l'humanité".
"Le point de non retour n'est plus de l'autre côté de l'horizon. Il est en vue, et il fonce vers nous à toute vitesse", a-t-il averti.
M. Guterres a critiqué "l'absence de volonté politique de tarifier le carbone, de couper les subventions aux combustibles fossiles ou de cesser de construire des centrales à charbon à partir de 2020". "Nous devons arrêter de creuser et de forer, et tirer parti des possibilités offertes par les solutions renouvelables", a-t-il ajouté.
Il a cependant déclaré vouloir envoyer un message "d'espoir, et non de désespoir". Il a dit souhaiter que la COP25 serait l'occasion "d'une ambition et d'un engagement plus forts, notamment de la part des principaux émetteurs".
Il a en outre espéré que 100 milliards de dollars américains seraient débloqués pour aider les pays en voie de développement à faire face aux défis du changement climatique.
"Nous sommes au fond d'un trou très profond, et nous continuons à creuser. Bientôt, ce sera trop profond pour que nous puissions nous échapper", a-t-il averti.
Une cinquantaine de dirigeants mondiaux viendront assister à la COP25 au cours des deux prochaines semaines, et 196 pays enverront des délégations à Madrid.