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La Chine est un champion du système multilatéral, selon le chef de l'OMC (INTERVIEW)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-11-22 à 16:25

Par Ling Xin, Chen Junxia

GENEVE, 22 novembre (Xinhua) -- Renforcer la collaboration est le meilleur moyen de réduire les incertitudes et de consolider la confiance mondiale dans l'économie, a indiqué Roberto Azevêdo, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), lors d'une interview accordée récemment à Xinhua, estimant que la Chine est un partisan important de la collaboration multilatérale.

En ce qui concerne des défis auxquels sont confrontés l'économie et le commerce mondiaux, M. Azevêdo a souligné que "l'incertitude" est "le facteur déterminant" qui influe sur les prévisions de croissance commerciale d'organisations telles que l'OMC, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).

En octobre, les économistes de l'OMC ont nettement abaissé leurs prévisions de croissance commerciale pour 2019, qui était de 2,6% en avril et passe désormais à 1,2%, en raison de tensions commerciales et d'un ralentissement de l'économie mondiale. L'augmentation prévue pour 2020 a été également revue à 2,7%, contre 3% auparavant.

"L'incertitude pèse sur l'économie car les investisseurs n'investissent pas dans des projets, ni dans des entreprises, ce qui porte préjudice à la croissance économique, ce genre d'incertitude doit être atténué", a-t-il déclaré, ajoutant "qu'il n'y a pas beaucoup de marge de manœuvre" pour la plupart des pays d'utiliser les outils traditionnels des politiques fiscales et monétaires afin de stimuler l'économie.

"Les conflits commerciaux exacerbent les incertitudes, ce qui pousse certaines entreprises à retarder les investissements indispensables à l'amélioration de la productivité qui sont pourtant essentiels à l'amélioration du niveau de vie", a constaté M. Azevêdo.

"Je pense qu'il ne reste plus qu'à faire en sorte que les tensions commerciales diminuent et que les incertitudes soient réduites et (...) le meilleur moyen de le faire consiste à renforcer la collaboration", a-t-il fait remarquer.

Il a souligné la nécessité de donner aux investisseurs ainsi qu'aux acteurs économiques du monde entier "l'idée que nous évoluons vers un environnement plus prévisible et plus stable pour les activités des entreprises".

"Plus nous pouvons faire pour aider à réduire les tensions commerciales, plus nous pouvons faire pour diminuer les incertitudes dans le monde, mieux ce sera pour l'économie mondiale et pour tout le monde", a-t-il ajouté.

Les actions unilatérales ne peuvent pas constituer "la fin du jeu" des tensions commerciales, car les solutions et les accords en sont les objectifs ultimes, a estimé M. Azevêdo.

"Plus nous prendrons de temps pour y parvenir, plus les économies mondiales en souffriront", a-t-il averti. "Il n'y a pas de gagnant dans un tel scénario".

Le chef de l'OMC a souligné que la Chine avait "beaucoup" fait pour défendre le système multilatéral, allant jusqu'à dire qu'elle "l'a fortement soutenu (et) coopère de manière constante avec nous".

Lors du 11e sommet des BRICS au Brésil la semaine dernière, le président chinois Xi Jinping avait souligné que la mondialisation économique se heurtait à des revers qui reflètent, dans une certaine mesure, les failles de l'actuel système de gouvernance mondiale.

M. Xi a souligné la nécessité de faire progresser une réforme du système de gouvernance économique mondiale. "Nous devons nous opposer fermement au protectionnisme, défendre le système commercial multilatéral axé sur l'OMC et renforcer la voix et l'influence des marchés émergents ainsi que des pays en développement dans les affaires internationales", a-t-il déclaré.

M. Azevêdo a salué l'ouverture de la Chine comme une "décision positive" et son adhésion à l'OMC en 2001 comme un "événement historique", car l'ouverture de l'économie chinoise en termes de réduction des tarifs douaniers et de réforme des législations ainsi que des politiques a conduit à "une Chine plus ouverte et plus intégrée", ce qui "profite à l'économie chinoise (et) au peuple chinois dans son ensemble".

"Ce qui importe, c'est que (...) nous continuions à nous ouvrir et à réformer de manière à faciliter davantage l'intégration", a-t-il déclaré. "Faciliter l'environnement d'investissement en Chine pour les entreprises étrangères, établir des liens plus étroits avec les autres, importer davantage, exporter davantage -- toutes ces connectivités sont fondamentales si nous considérons le processus de développement durable à long terme".

A propos du rôle de la Chine au sein de l'OMC, M. Azevêdo a déclaré que la Chine, deuxième économie et première puissance commerciale du monde, participait à "tous les efforts dans les conversations qui pourraient changer la manière dont nous procédons à l'OMC".

Il a précisé que la Chine participait à la conversation qui vise à changer ou à mettre à jour "la manière dont fonctionnent les organes ordinaires de l'OMC, avec plus de transparence et plus de notifications".

Au sujet de certaines initiatives de l'OMC concernant le commerce électronique, la facilitation des investissements, ainsi que les petites et moyennes entreprises, entre autres, il a déclaré que la Chine était également un acteur "actif" et "important" en la matière.

 
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La Chine est un champion du système multilatéral, selon le chef de l'OMC (INTERVIEW)

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-11-22 à 16:25

Par Ling Xin, Chen Junxia

GENEVE, 22 novembre (Xinhua) -- Renforcer la collaboration est le meilleur moyen de réduire les incertitudes et de consolider la confiance mondiale dans l'économie, a indiqué Roberto Azevêdo, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), lors d'une interview accordée récemment à Xinhua, estimant que la Chine est un partisan important de la collaboration multilatérale.

En ce qui concerne des défis auxquels sont confrontés l'économie et le commerce mondiaux, M. Azevêdo a souligné que "l'incertitude" est "le facteur déterminant" qui influe sur les prévisions de croissance commerciale d'organisations telles que l'OMC, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).

En octobre, les économistes de l'OMC ont nettement abaissé leurs prévisions de croissance commerciale pour 2019, qui était de 2,6% en avril et passe désormais à 1,2%, en raison de tensions commerciales et d'un ralentissement de l'économie mondiale. L'augmentation prévue pour 2020 a été également revue à 2,7%, contre 3% auparavant.

"L'incertitude pèse sur l'économie car les investisseurs n'investissent pas dans des projets, ni dans des entreprises, ce qui porte préjudice à la croissance économique, ce genre d'incertitude doit être atténué", a-t-il déclaré, ajoutant "qu'il n'y a pas beaucoup de marge de manœuvre" pour la plupart des pays d'utiliser les outils traditionnels des politiques fiscales et monétaires afin de stimuler l'économie.

"Les conflits commerciaux exacerbent les incertitudes, ce qui pousse certaines entreprises à retarder les investissements indispensables à l'amélioration de la productivité qui sont pourtant essentiels à l'amélioration du niveau de vie", a constaté M. Azevêdo.

"Je pense qu'il ne reste plus qu'à faire en sorte que les tensions commerciales diminuent et que les incertitudes soient réduites et (...) le meilleur moyen de le faire consiste à renforcer la collaboration", a-t-il fait remarquer.

Il a souligné la nécessité de donner aux investisseurs ainsi qu'aux acteurs économiques du monde entier "l'idée que nous évoluons vers un environnement plus prévisible et plus stable pour les activités des entreprises".

"Plus nous pouvons faire pour aider à réduire les tensions commerciales, plus nous pouvons faire pour diminuer les incertitudes dans le monde, mieux ce sera pour l'économie mondiale et pour tout le monde", a-t-il ajouté.

Les actions unilatérales ne peuvent pas constituer "la fin du jeu" des tensions commerciales, car les solutions et les accords en sont les objectifs ultimes, a estimé M. Azevêdo.

"Plus nous prendrons de temps pour y parvenir, plus les économies mondiales en souffriront", a-t-il averti. "Il n'y a pas de gagnant dans un tel scénario".

Le chef de l'OMC a souligné que la Chine avait "beaucoup" fait pour défendre le système multilatéral, allant jusqu'à dire qu'elle "l'a fortement soutenu (et) coopère de manière constante avec nous".

Lors du 11e sommet des BRICS au Brésil la semaine dernière, le président chinois Xi Jinping avait souligné que la mondialisation économique se heurtait à des revers qui reflètent, dans une certaine mesure, les failles de l'actuel système de gouvernance mondiale.

M. Xi a souligné la nécessité de faire progresser une réforme du système de gouvernance économique mondiale. "Nous devons nous opposer fermement au protectionnisme, défendre le système commercial multilatéral axé sur l'OMC et renforcer la voix et l'influence des marchés émergents ainsi que des pays en développement dans les affaires internationales", a-t-il déclaré.

M. Azevêdo a salué l'ouverture de la Chine comme une "décision positive" et son adhésion à l'OMC en 2001 comme un "événement historique", car l'ouverture de l'économie chinoise en termes de réduction des tarifs douaniers et de réforme des législations ainsi que des politiques a conduit à "une Chine plus ouverte et plus intégrée", ce qui "profite à l'économie chinoise (et) au peuple chinois dans son ensemble".

"Ce qui importe, c'est que (...) nous continuions à nous ouvrir et à réformer de manière à faciliter davantage l'intégration", a-t-il déclaré. "Faciliter l'environnement d'investissement en Chine pour les entreprises étrangères, établir des liens plus étroits avec les autres, importer davantage, exporter davantage -- toutes ces connectivités sont fondamentales si nous considérons le processus de développement durable à long terme".

A propos du rôle de la Chine au sein de l'OMC, M. Azevêdo a déclaré que la Chine, deuxième économie et première puissance commerciale du monde, participait à "tous les efforts dans les conversations qui pourraient changer la manière dont nous procédons à l'OMC".

Il a précisé que la Chine participait à la conversation qui vise à changer ou à mettre à jour "la manière dont fonctionnent les organes ordinaires de l'OMC, avec plus de transparence et plus de notifications".

Au sujet de certaines initiatives de l'OMC concernant le commerce électronique, la facilitation des investissements, ainsi que les petites et moyennes entreprises, entre autres, il a déclaré que la Chine était également un acteur "actif" et "important" en la matière.

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