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French.xinhuanet.com | Publié le 2019-11-22 à 14:45
BRUXELLES, 21 novembre (Xinhua) -- Pendant trop longtemps, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a fustigé la Chine sans raison, tout en s'efforçant de détourner l'attention de la communauté internationale des problèmes que l'Etats-Unis avaient eux-mêmes créés.
Lorsque M. Pompeo a exhorté l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à s'unir contre une soi-disant "menace chinoise" mercredi lors d'une conférence de presse au siège de l'OTAN, son discours a été accueilli avec une totale indifférence.
Sa participation à la réunion de l'OTAN est intervenue alors que les divisions de Washington au sein de l'organisation continuent de s'aggraver et que la confiance de l'alliance envers le leadership américain s'estompe. L'avenir du bloc est certes menacé, mais pas par la Chine.
En calomniant la Chine dans le domaine commercial, M. Pompeo met de côté le rôle que jouent les Etats-Unis dans l'abus de droits de douane et le recours au protectionnisme. Face aux fissures croissantes au sein de l'alliance, le diplomate américain a prétendu que l'OTAN était "en concurrence de valeurs" avec des pays comme la Chine.
Ses tentatives de préserver la cohésion de l'OTAN en faisant de la Chine une cible et en mettant de côté les conflits de Washington avec l'alliance n'ont apparemment pas eu les effets escomptés.
A l'issue de sa tirade contre la Chine, aucun journaliste des Etats-Unis ou des Etats membres de l'OTAN ne lui a posé une seule question sur ce sujet.
Au lieu de cela, les journalistes se sont concentrés principalement sur le contrôle des armements, les divisions de l'OTAN et le témoignage de l'ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Union européenne Gordon Sondland dans le cadre l'enquête de destitution du président américain Donald Trump.
De la "menace chinoise" au "défi de la Chine", des "différences de valeur" à "l'approche prédatrice", il semble qu'il n'y ait pas de fin à la rhétorique anti-chinoise de M. Pompeo. En s'obstinant à mentionner la Chine à presque chaque occasion importante, il a fini par lasser son public de ses tactiques de diffamation.
Dans les célèbres débats Lincoln-Douglas il y a 161 ans, l'ancien président américain Abraham Lincoln avait eu une formule : "Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps. Vous pouvez tromper certaines personnes tout le temps. Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps".
Puisse la sagesse de ce dirigeant américain révéré se rappeler à lui.