PARIS, 19 novembre (Xinhua) -- Devant les maires de France réunis en congrès à Paris, le chef de l'Etat français a exhorté mardi "à unir et rassembler" et à "recoudre cette France trop souvent déchirée" lors d'un discours très attendu à quatre mois des élections municipales.

"Unir et rassembler". Le président français a martelé mardi la formule à plusieurs reprises devant les quelque 1700 élus locaux réunis pour le 102e congrès des maires de France à Paris.

Il y a "trop de fractures (...) comme si la France n'en était plus une", a insisté M. Macron. C'est "le principal constat qui a émergé du grand débat national" (lancé mi-janvier 2019 en réponse à la crise des "Gilets jaunes"), a-t-il dit avant d'exhorter à "tout mettre en œuvre pour résorber ces fractures".

Il faut "recoudre cette France trop souvent déchirée entre villes et banlieues, entre les différents quartiers, les campagnes...", a-t-il ajouté. "Ce que nous avons à faire collectivement, c'est un nouvel aménagement de notre territoire", a-t-il dit.

M. Macron a par ailleurs annoncé de nouvelles mesures contre le communautarisme "dans les prochaines semaines", se prononçant contre l'interdiction des listes communautaires en vue des élections municipales des 15 et 22 mars 2020.

A quatre mois des élections municipales, le discours de M. Macron était d'autant plus attendu qu'il avait renoncé l'an dernier à participer au congrès des maires de France où il avait été sifflé en 2017. Accusé d'être éloigné des réalités du terrain et de la France périphérique ou encore de court-circuiter les corps intermédiaires, le chef de l'Etat s'emploie depuis plusieurs mois à renouer les liens avec les élus locaux qui lui reprochent notamment la suppression de la taxe d'habitation.

"Votre connaissance du terrain me nourrit, votre sens du terrain m'apprend", a-t-il déclaré mardi aux maires, en saluant leur rôle et leur engagement. Difficulté croissante de remplir leurs mandats, dysfonctionnements des strates administratives, risques liés aux responsabilités communales, recrudescence des outrages, violences verbales et agressions envers les élus sont régulièrement dénoncés par les édiles locaux.