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France/Gilets jaunes : un premier anniversaire sur fond de violences à Paris (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-11-17 à 16:45

PARIS, 17 novembre (Xinhua) -- Les Gilets jaunes ont multiplié des actions samedi dans toute la France à l'occasion du premier anniversaire de leur mouvement, né le 17 novembre 2018 de la colère contre la hausse de la taxe sur les carburants. Cette 53e journée de mobilisation qui a réuni 28.000 personnes, soit dix fois moins qu'il y a un an, a été marquée par le retour des violences dans les rues de Paris.

Ce week-end anniversaire des Gilets jaunes, censé relancer ce mouvement en berne depuis des mois, a débuté par des scènes de chaos à Paris, avec des poubelles renversées, des véhicules incendiés, du mobilier urbain dégradé, le tout dans un nuage de gaz lacrymogène.

Ces violences ont été circonscrites autour de la place d'Italie dans le XIIIe arrondissement, où des heurts avaient éclaté bien avant le défilé, entre manifestants encagoulés et forces de l'ordre. Face à l'ampleur des violences, la Préfecture de police a annulé la manifestation prévue au départ de cette place.

"La tournure des événements et notamment les destructions, mais aussi les attaques systématiques contre les forces de sécurité et les sapeurs-pompiers ont fait que j'ai décidé d'interdire cette manifestation", a expliqué le préfet de police Didier Lallement. Une décision qui a exacerbé la colère des "casseurs" qui s'en sont pris aux forces de l'ordre et ont saccagé du mobilier urbain, des commerces et enflammé des immondices.

"La place d'Italie a fait l'objet de multiples dégradations, la mairie a été attaquée, des abribus saccagés, des véhicules incendiés, le monument en hommage au Maréchal Juin dégradé. C'est beaucoup d'argent public dilapidé", a déploré sur FranceInfo le maire du XIIIe arrondissement, Jérôme Coumet. "Ce n'était pas une manifestation, mais des affrontements", a-t-il noté.

Outre la place d'Italie, celle de la Bastille et le quartier des Halles ont également été le théâtre de violences. Les incidents se sont poursuivis jusque tard le soir, notamment dans le centre commercial des Halles où les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont provoqué un immense mouvement de foule.

Il a été procédé à 147 interpellations et 8.861 contrôles préventifs, a précisé samedi à 20h la préfecture de police de Paris, tandis que le parquet annonçait deux heures plus tôt 78 placements en garde à vue.

Selon M. Lallement, des policiers ont été blessés et quatre véhicules ont été détruits, tandis que 71 personnes ont été verbalisées sur l'ensemble des périmètres interdits.

Ce week-end anniversaire du mouvement a été marqué en province, notamment dans le nord, par un retour de Gilets jaunes sur les ronds-points comme ce fut le cas au tout début du mouvement.

A Bordeaux, Nantes, Lille ou encore Dijon, les manifestations se sont déroulées dans l'ensemble sans incident, malgré quelques heurts, notamment à Montpellier où cinq personnes ont été interpellées et un blessé enregistré parmi les forces de l'ordre, selon la préfecture. A Marseille, un policier a été légèrement blessé après avoir reçu un pavé sur le front en marge de la manifestation, selon les médias locaux.

Selon le ministère de l'Intérieur, les manifestations ont rassemblé 28.000 personnes en France, dont 4.700 à Paris. Le ministre Christophe Castaner a tweeté que "les dégradations et violences commises en marge des manifestations appellent des condamnations fermes et unanimes".

 
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France/Gilets jaunes : un premier anniversaire sur fond de violences à Paris (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-11-17 à 16:45

PARIS, 17 novembre (Xinhua) -- Les Gilets jaunes ont multiplié des actions samedi dans toute la France à l'occasion du premier anniversaire de leur mouvement, né le 17 novembre 2018 de la colère contre la hausse de la taxe sur les carburants. Cette 53e journée de mobilisation qui a réuni 28.000 personnes, soit dix fois moins qu'il y a un an, a été marquée par le retour des violences dans les rues de Paris.

Ce week-end anniversaire des Gilets jaunes, censé relancer ce mouvement en berne depuis des mois, a débuté par des scènes de chaos à Paris, avec des poubelles renversées, des véhicules incendiés, du mobilier urbain dégradé, le tout dans un nuage de gaz lacrymogène.

Ces violences ont été circonscrites autour de la place d'Italie dans le XIIIe arrondissement, où des heurts avaient éclaté bien avant le défilé, entre manifestants encagoulés et forces de l'ordre. Face à l'ampleur des violences, la Préfecture de police a annulé la manifestation prévue au départ de cette place.

"La tournure des événements et notamment les destructions, mais aussi les attaques systématiques contre les forces de sécurité et les sapeurs-pompiers ont fait que j'ai décidé d'interdire cette manifestation", a expliqué le préfet de police Didier Lallement. Une décision qui a exacerbé la colère des "casseurs" qui s'en sont pris aux forces de l'ordre et ont saccagé du mobilier urbain, des commerces et enflammé des immondices.

"La place d'Italie a fait l'objet de multiples dégradations, la mairie a été attaquée, des abribus saccagés, des véhicules incendiés, le monument en hommage au Maréchal Juin dégradé. C'est beaucoup d'argent public dilapidé", a déploré sur FranceInfo le maire du XIIIe arrondissement, Jérôme Coumet. "Ce n'était pas une manifestation, mais des affrontements", a-t-il noté.

Outre la place d'Italie, celle de la Bastille et le quartier des Halles ont également été le théâtre de violences. Les incidents se sont poursuivis jusque tard le soir, notamment dans le centre commercial des Halles où les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont provoqué un immense mouvement de foule.

Il a été procédé à 147 interpellations et 8.861 contrôles préventifs, a précisé samedi à 20h la préfecture de police de Paris, tandis que le parquet annonçait deux heures plus tôt 78 placements en garde à vue.

Selon M. Lallement, des policiers ont été blessés et quatre véhicules ont été détruits, tandis que 71 personnes ont été verbalisées sur l'ensemble des périmètres interdits.

Ce week-end anniversaire du mouvement a été marqué en province, notamment dans le nord, par un retour de Gilets jaunes sur les ronds-points comme ce fut le cas au tout début du mouvement.

A Bordeaux, Nantes, Lille ou encore Dijon, les manifestations se sont déroulées dans l'ensemble sans incident, malgré quelques heurts, notamment à Montpellier où cinq personnes ont été interpellées et un blessé enregistré parmi les forces de l'ordre, selon la préfecture. A Marseille, un policier a été légèrement blessé après avoir reçu un pavé sur le front en marge de la manifestation, selon les médias locaux.

Selon le ministère de l'Intérieur, les manifestations ont rassemblé 28.000 personnes en France, dont 4.700 à Paris. Le ministre Christophe Castaner a tweeté que "les dégradations et violences commises en marge des manifestations appellent des condamnations fermes et unanimes".

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