RAMALLAH/GAZA, 15 novembre (Xinhua) -- Vendredi, l'Autorité palestinienne (AP) a condamné l'adhésion d'Israël aux "politiques d'assassinat" menées contre les Palestiniens, selon un communiqué officiel.

"C'est un mépris de la vie et du sang du citoyen palestinien et cela témoigne des projets de loi de la jungle que préconisent Israël, l'Amérique et certains pays européens", a déclaré le ministère des Affaires étrangères de l'AP dans un communiqué de presse.

Le communiqué précise que "lorsqu'Israël tue un Palestinien, cela relève du concept de légitime défense. En revanche, le droit de légitime défense n'existe plus quand il s'agit de notre peuple et cet acte devient alors, selon la loi, un acte terroriste".

Mardi matin, Israël a tué Baha Abu el-Atta, haut responsable du Jihad islamique palestinien, et son épouse, lors d'une frappe aérienne sur la maison familiale, à l'est de Gaza.

Une nouvelle vague de tensions entre Israël et des manifestants gazaouïs, qui s'est terminée jeudi matin par un fragile cessez-le-feu, a tué 35 Palestiniens et en a blessé 110 autres, selon le ministère de la Santé gazaouï.

Plus tôt dans la journée de vendredi, la branche armée du Hamas islamique a annoncé qu'un de ses militants avait succombé aux blessures graves qu'il avait subies lors de l'attaque de mercredi menée par des avions de guerre israéliens dans l'est de la bande de Gaza.

"Les propos tenus par de hauts responsables israéliens selon lesquels ils adhèrent à l'assassinat de Palestiniens sont écoeurants et empreints de haine, de racisme et de suprématie nationale ; ils réclament l'immunité et la protection", a déclaré le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne.

La bande de Gaza, dirigée par le Hamas, était dominée par un calme relatif au terme de trois jours de tensions et de violences entre l'armée israélienne et des groupes de combattants gazaouïs pendant lesquels ces derniers ont tiré des roquettes sur Israël, qui n'a pas manqué de riposter.