ANKARA, 13 novembre (Xinhua) -- L'Allemagne et les Pays-Bas sont convenus de reprendre sur leur territoire les membres de l'Etat islamique (EI) qui ont la nationalité allemande ou néerlandaise et qui sont actuellement détenus en Turquie, a annoncé mercredi le ministre turc de l'Intérieur Suleyman Soylu.

"Hier soir, les deux pays ont confirmé qu'ils reprendraient sur leur territoire les terroristes de l'Etat islamique disposant de leur citoyenneté, ainsi que leurs femmes, leurs enfants et le reste de leur famille - y compris ceux qui sont emprisonnés à Jarablous et à Azaz (en Syrie)", a indiqué M. Soylu dans la province de Van, dans le sud-est de la Turquie.

La Turquie déportera les membres de l'EI indépendamment de leur nationalité d'origine, a ajouté le ministre.

Les forces de sécurité turques ont par ailleurs capturé un "important" responsable de l'EI en Syrie, a déclaré M. Soylu, ajoutant que le suspect était encore en train d'être interrogé.

Ces propos surviennent alors que la Turquie a lancé en début de semaine une campagne d'expulsions visant à renvoyer les membres de l'EI dans leur pays d'origine.

La Turquie a plusieurs fois critiqué les Etats européens pour avoir refusé d'accepter sur leur territoire les 1 200 suspects étrangers capturés par la Turquie.

Lundi, Ankara a déporté trois combattants de l'Etat islamique - un Américain, un Allemand et un Danois - et le ministère turc de l'Intérieur a annoncé que sept autres Allemands seraient expulsés jeudi. Les dossiers de onze Français, deux Irlandais et au moins deux autres Allemands sont également en cours de traitement.

La France a accepté de reprendre sur son territoire onze membres présumés de l'EI détenus en Turquie, a annoncé mardi le ministre français de l'Intérieur Christophe Castaner.

Le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Christofer Burger, a quant à lui déclaré un peu plus tôt que la liste des expulsés comprenait trois hommes, cinq femmes et deux enfants.

Il est à noter que le Danemark, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont déjà révoqué la citoyenneté de certains combattants de l'EI et de leur famille.