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Cachemire : le bureau des droits de l'Homme de l'ONU appelle l'Inde à lever les restrictions aux libertés

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-10-30 à 09:05

GENEVE, 29 octobre (Xinhua) -- La population du Cachemire sous administration indienne continue à être privée de nombreuses libertés fondamentales, a indiqué mardi le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH), qui a exhorté les autorités indiennes à "débloquer cette situation".

Cet appel à propos de ce territoire revendiqué à la fois par l'Inde et le Pakistan fait suite à des mois de tensions croissantes liées à des attentats-suicides et à la décision prise en août par le gouvernement indien de révoquer le statut spécial du Cachemire lui accordant une autonomie partielle.

Au moment de la décision du gouvernement indien, cinq experts indépendants des Nations Unies en matière de droits de l'Homme ont averti que celle-ci avait entraîné un contrôle plus strict du gouvernement central, des restrictions au droit à la manifestation pacifique et une interruption des communications.

À Genève mardi, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH), Rupert Colville, a reconnu qu'un "couvre-feu non déclaré" avait été levé dans une grande partie des régions du Jammu et du Ladakh ces derniers jours.

Mais il a noté que ce couvre-feu serait toujours en place "dans de grandes parties de la vallée du Cachemire, empêchant la libre circulation des personnes, entravant leur capacité d'exercer leur droit de réunion pacifique et limitant leurs droits à la santé, à l'éducation et à la liberté de religion et de croyance".

Pointant du doigt plusieurs allégations de recours excessif à la force contre des manifestants impliquant "des fusils à plombs, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc", M. Colville a déclaré que des informations non confirmées avaient également été rapportées selon lesquelles "au moins six civils auraient été tués et plusieurs dizaines d'autres blessés" dans des incidents distincts depuis la décision du gouvernement indien du 5 août.

Le Haut-Commissariat a également reçu des informations selon lesquelles des groupes armés dans le Cachemire sous administration indienne auraient menacé des résidents qui tentaient de travailler ou d'aller à l'école, a déclaré le porte-parole du HCDH. En outre, "au moins six autres personnes ont été tuées et plus d'une dizaine ont été blessées lors d'attaques qui auraient été commises par des membres de groupes armés depuis le 5 août".

Bien que les restrictions sur les téléphones fixes aient finalement été levées et qu'une société de télécommunications gérée par l'État ait été autorisée à reprendre des services partiels de téléphonie mobile, tous les services Internet restent bloqués dans la vallée du Cachemire, a noté M. Colville.

Dans le prolongement de la décision du gouvernement indien de révoquer l'autonomie partielle du Jammu-et-Cachemire, deux territoires distincts sous administration fédérale vont être créés jeudi, a expliqué le porte-parole du HCDH, ajoutant que "des centaines de dirigeants politiques et de la société civile" avaient été arrêtés "à titre préventif".

Certains employés politiques auraient été libérés, mais la plupart des hauts dirigeants - en particulier ceux de la vallée du Cachemire - sont toujours en détention, a-t-il dit.

 
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Cachemire : le bureau des droits de l'Homme de l'ONU appelle l'Inde à lever les restrictions aux libertés

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GENEVE, 29 octobre (Xinhua) -- La population du Cachemire sous administration indienne continue à être privée de nombreuses libertés fondamentales, a indiqué mardi le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH), qui a exhorté les autorités indiennes à "débloquer cette situation".

Cet appel à propos de ce territoire revendiqué à la fois par l'Inde et le Pakistan fait suite à des mois de tensions croissantes liées à des attentats-suicides et à la décision prise en août par le gouvernement indien de révoquer le statut spécial du Cachemire lui accordant une autonomie partielle.

Au moment de la décision du gouvernement indien, cinq experts indépendants des Nations Unies en matière de droits de l'Homme ont averti que celle-ci avait entraîné un contrôle plus strict du gouvernement central, des restrictions au droit à la manifestation pacifique et une interruption des communications.

À Genève mardi, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH), Rupert Colville, a reconnu qu'un "couvre-feu non déclaré" avait été levé dans une grande partie des régions du Jammu et du Ladakh ces derniers jours.

Mais il a noté que ce couvre-feu serait toujours en place "dans de grandes parties de la vallée du Cachemire, empêchant la libre circulation des personnes, entravant leur capacité d'exercer leur droit de réunion pacifique et limitant leurs droits à la santé, à l'éducation et à la liberté de religion et de croyance".

Pointant du doigt plusieurs allégations de recours excessif à la force contre des manifestants impliquant "des fusils à plombs, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc", M. Colville a déclaré que des informations non confirmées avaient également été rapportées selon lesquelles "au moins six civils auraient été tués et plusieurs dizaines d'autres blessés" dans des incidents distincts depuis la décision du gouvernement indien du 5 août.

Le Haut-Commissariat a également reçu des informations selon lesquelles des groupes armés dans le Cachemire sous administration indienne auraient menacé des résidents qui tentaient de travailler ou d'aller à l'école, a déclaré le porte-parole du HCDH. En outre, "au moins six autres personnes ont été tuées et plus d'une dizaine ont été blessées lors d'attaques qui auraient été commises par des membres de groupes armés depuis le 5 août".

Bien que les restrictions sur les téléphones fixes aient finalement été levées et qu'une société de télécommunications gérée par l'État ait été autorisée à reprendre des services partiels de téléphonie mobile, tous les services Internet restent bloqués dans la vallée du Cachemire, a noté M. Colville.

Dans le prolongement de la décision du gouvernement indien de révoquer l'autonomie partielle du Jammu-et-Cachemire, deux territoires distincts sous administration fédérale vont être créés jeudi, a expliqué le porte-parole du HCDH, ajoutant que "des centaines de dirigeants politiques et de la société civile" avaient été arrêtés "à titre préventif".

Certains employés politiques auraient été libérés, mais la plupart des hauts dirigeants - en particulier ceux de la vallée du Cachemire - sont toujours en détention, a-t-il dit.

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