BAGDAD, 26 octobre (Xinhua) -- La Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Irak (MANUI) a exprimé samedi sa profonde inquiétude face aux "tentatives d'entités armées visant à porter atteinte à la stabilité de l'Irak" et a fermement condamné les pertes en vies humaines lors des récentes manifestations contre le chômage, la corruption et le manque de services publics.

La Représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour l'Irak, Jeanine Hennis-Plasschaert, "regrette profondément et condamne les nouvelles pertes en vies humaines et les blessures, et dénonce fermement la destruction de biens publics et privés", selon le communiqué de la MANUI.

Elle a également exprimé sa profonde préoccupation devant les entités armées cherchant à porter atteinte à la stabilité et à l'unité de l'Irak, soulignant que "la protection de la vie humaine est toujours une priorité. Les entités armées qui sabotent les manifestations pacifiques, érodent la crédibilité du gouvernement et sa capacité à agir, ne peuvent être tolérées", poursuit le communiqué citant Mme Hennis-Plasschaert.

Elle a ajouté que la MANUI s'est félicitée que les forces de sécurité aient apporté une aide aux manifestants blessés et aient garanti la libre circulation des unités médicales, selon le communiqué.

"Toutes les parties doivent redoubler d'efforts sur le terrain non seulement pour prévenir les provocations et les confrontations inutiles, mais également pour se dresser collectivement contre les perturbateurs armés", a-t-elle déclaré.

La Représentante spéciale du secrétaire général pour l'Irak a répété que la mise en œuvre des mesures, annoncées par le gouvernement ces dernières semaines, prendra du temps, soulignant qu'un dialogue constructif sera dans l'intérêt de tous les Irakiens.

"J'appelle également tous les dirigeants politiques à donner l'exemple par l'action", a-t-elle ajouté.

Ce communiqué a été publié alors que les manifestations se poursuivent sur la place Tahrir, dans le centre-ville de Bagdad, et dans certaines provinces du sud et du centre de l'Irak, qui ont coûté la vie à 45 personnes et en ont blessé plus de 2 300 autres, selon la Haute Commission indépendante irakienne des droits de l'homme (IHCHR).