STRASBOURG, 22 octobre (Xinhua) -- Le président sortant de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a estimé mardi devant les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg que l'UE a fait tout ce qui était en son pouvoir pour permettre un Brexit "ordonné", alors que le processus de ratification du nouvel accord reste bloqué à Londres.

"Je regretterai toujours la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne. Néanmoins, nous pouvons (...) dire que nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour nous assurer que ce départ soit ordonné", a déclaré le président sortant de la Commission européenne devant le Parlement européen (PE).

Le débat consacré mardi matin en session plénière en conclusion du sommet européen de Bruxelles des 17 et 18 octobre s'est largement focalisé sur le Brexit, alors que la confusion règne en dépit du nouvel accord de divorce trouvé in extremis entre Londres et Bruxelles, vendredi dernier.

Plus de trois ans après le vote favorable des Britanniques à une sortie de l'Union européenne, le PE - qui sera la dernière instance à valider l'accord de divorce - reste suspendu à une ratification de l'accord par Londres.

"Nous devons regarder de très près les événements, mais il n'est pas possible que le Parlement européen ratifie l'accord avant que Westminster ne l'ait fait", a dit Jean-Claude Juncker devant le PE.

Deux nouveaux votes sont prévus ce mardi à la Chambre des communes à Londres.

Lundi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a essuyé le refus des députés britanniques de ratifier l'accord. Samedi, le Parlement britannique a voté un amendement exigeant que l'accord soit transposé dans la loi britannique.

La date du Brexit reste pour l'instant fixée au 31 octobre prochain.