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Chili : l'ONU appelle à un dialogue immédiat pour résoudre la crise

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-10-22 à 12:37

GENEVE, 21 octobre (Xinhua) -- La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a appelé lundi tous les acteurs politiques et de la société civile au Chili à engager un dialogue immédiat après les violences et les troubles qui ont secoué le pays au cours des derniers jours.

Onze personnes ont été tuées au cours des manifestations survenues le week-end dernier dans la capitale chilienne de Santiago et ses environs, a annoncé lundi sa maire, Karla Rubilar.

Selon l'Institution nationale des droits de l'Homme, plus de 40 autres personnes ont été blessées et 283 personnes ont été arrêtées dans le cadre des manifestations.

"Je suis profondément troublée et attristée de voir la violence, les destructions, les morts et les blessés survenus au Chili au cours des cinq derniers jours", a déclaré Mme Bachelet dans un communiqué de presse. "Il est essentiel que toutes les actions des autorités et des manifestants ayant entraîné des blessures, voire la mort, fassent l'objet d'enquêtes indépendantes, impartiales et transparentes."

Mme Bachelet a été présidente du Chili à deux reprises, de 2006 à 2010 et de 2014 à 2018.

La Haute-Commissaire a averti que "l'utilisation d'une rhétorique incendiaire ne fera qu'aggraver la situation et risque de susciter une peur généralisée".

"Les autorités doivent agir dans le strict respect des normes internationales en matière de droits de l'Homme et toute application de l'état d'urgence doit être exceptionnelle et fondée sur le droit", a déclaré Mme Bachelet. "Il existe des allégations inquiétantes d'utilisation excessive de la force par les forces armées et de sécurité, et je suis également alarmée par les informations selon lesquelles des détenus se seraient vu refuser l'accès à un avocat, ce qui est leur droit, et que d'autres auraient été maltraités pendant leur détention."

"En outre, des dizaines de membres des forces de sécurité auraient été blessés", a-t-elle déclaré.

"Dans l'intérêt de la nation, j'exhorte le gouvernement à travailler avec tous les secteurs de la société pour trouver des solutions qui puissent aider à calmer la situation et à répondre aux griefs de la population. J'exhorte également tous ceux qui envisagent de participer aux manifestations plus tard dans la journée et à l'avenir, à le faire pacifiquement", a-t-elle déclaré.

 
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Chili : l'ONU appelle à un dialogue immédiat pour résoudre la crise

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-10-22 à 12:37

GENEVE, 21 octobre (Xinhua) -- La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a appelé lundi tous les acteurs politiques et de la société civile au Chili à engager un dialogue immédiat après les violences et les troubles qui ont secoué le pays au cours des derniers jours.

Onze personnes ont été tuées au cours des manifestations survenues le week-end dernier dans la capitale chilienne de Santiago et ses environs, a annoncé lundi sa maire, Karla Rubilar.

Selon l'Institution nationale des droits de l'Homme, plus de 40 autres personnes ont été blessées et 283 personnes ont été arrêtées dans le cadre des manifestations.

"Je suis profondément troublée et attristée de voir la violence, les destructions, les morts et les blessés survenus au Chili au cours des cinq derniers jours", a déclaré Mme Bachelet dans un communiqué de presse. "Il est essentiel que toutes les actions des autorités et des manifestants ayant entraîné des blessures, voire la mort, fassent l'objet d'enquêtes indépendantes, impartiales et transparentes."

Mme Bachelet a été présidente du Chili à deux reprises, de 2006 à 2010 et de 2014 à 2018.

La Haute-Commissaire a averti que "l'utilisation d'une rhétorique incendiaire ne fera qu'aggraver la situation et risque de susciter une peur généralisée".

"Les autorités doivent agir dans le strict respect des normes internationales en matière de droits de l'Homme et toute application de l'état d'urgence doit être exceptionnelle et fondée sur le droit", a déclaré Mme Bachelet. "Il existe des allégations inquiétantes d'utilisation excessive de la force par les forces armées et de sécurité, et je suis également alarmée par les informations selon lesquelles des détenus se seraient vu refuser l'accès à un avocat, ce qui est leur droit, et que d'autres auraient été maltraités pendant leur détention."

"En outre, des dizaines de membres des forces de sécurité auraient été blessés", a-t-elle déclaré.

"Dans l'intérêt de la nation, j'exhorte le gouvernement à travailler avec tous les secteurs de la société pour trouver des solutions qui puissent aider à calmer la situation et à répondre aux griefs de la population. J'exhorte également tous ceux qui envisagent de participer aux manifestations plus tard dans la journée et à l'avenir, à le faire pacifiquement", a-t-elle déclaré.

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