LONDRES, 6 octobre (Xinhua) -- Le Premier ministre britannique Boris Johnson a exhorté dimanche Bruxelles à "saisir l'opportunité" offerte par sa nouvelle proposition sur le Brexit, alors qu'il réitérait son vœu de ne pas retarder la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE).

Dans une tribune parue dimanche dans le journal The Sun, le Premier ministre a insisté sur le fait que le Royaume-Uni ferait ses bagages et partirait le 31 octobre, mais qu'il restait à voir si l'Europe "nous souhaitera gentiment bon vent" avec un accord.

Dans cette tribune, M. Johnson a décrit son projet d'accord comme un "compromis pratique qui cède du terrain là où c'est nécessaire", affirmant qu'il représente le Royaume-Uni "en train de sauter sur une île au milieu du fleuve".

"Si nous partons avec un accord, nous aurons besoin que l'UE saute de son côté et nous rejoigne là-bas, montrant ainsi sa volonté de conclure un accord que le Parlement britannique puisse soutenir", a-t-il expliqué.

Plutôt ce mois-ci, M. Johnson avait déclaré que sa proposition signifierait qu'il n'y aurait pas besoin de contrôles ni d'infrastructures à la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord ou à proximité de celle-ci.

Ce projet, destiné à remplacer l'accord de "filet de sécurité" conclu par Londres et Bruxelles lorsque Theresa May était Première ministre, vise à maintenir une frontière ouverte sur l'île d'Irlande avec l'introduction de deux frontières : une frontière douanière en Irlande et une frontière réglementaire entre l'Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni.

Les propos du Premier ministre sont intervenus alors que le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, estime à zéro les chances de succès de la nouvelle proposition.

M. Barnier aurait indiqué lors d'un événement à Paris que "s'ils ne changent pas, je ne crois pas, sur la base du mandat que m'a confié l'UE27, que nous pourrons avancer".

Dans des commentaires rapportés par le journal The Observer, il a réitéré l'affirmation de l'UE selon laquelle un résultat sans accord ne serait "jamais le choix de l'Europe... ce serait toujours le choix du Royaume-Uni, pas le nôtre".

M. Johnson a promis de faire sortir son pays de l'UE le 31 octobre, avec ou sans accord.