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Etats-Unis : la présidente de la Chambre des représentants fait voeu de poursuivre l'enquête de destitution sur Trump

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-10-03 à 06:24

WASHINGTON, 2 octobre (Xinhua) -- La présidente de la Chambre des représentants (chambre basse du Congrès des États-Unis), Nancy Pelosi, a fait savoir mercredi que son assemblée n'avait "pas d'autre choix que de poursuivre" la procédure de destitution à l'encontre du président Donald Trump en raison de ses interactions controversées avec l'Ukraine.

"Nous considérons les actions de ce président comme une attaque contre la Constitution", a déclaré Mme Pelosi lors d'une conférence de presse.

"Nous n'avons pas d'autre choix que d'aller de l'avant. C'est dur. Nous voulons évaluer les faits de manière impartiale. Nous voulons être justes en poursuivant (cette procédure)", a poursuivi la députée démocrate, en présence du président de la commission sur les renseignements de cette chambre, Adam Schiff.

Cette enquête de procédure de destitution, annoncée par Mme Pelosi le 24 septembre, fait suite à une plainte d'un lanceur d'alerte accusant le président Trump d'avoir fait pression sur le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d'un entretien téléphonique du 25 juillet, pour que ce dernier enquête sur Joe Biden, candidat démocrate à la présidentielle des États-Unis pour la campagne de 2020, ainsi que sur des questions relatives aux allégations d'ingérence russe dans l'élection de 2016.

M. Schiff, député de Californie au sein de la Chambre des représentants, a accusé la Maison Blanche de tenter de "faire de l'obstruction" aux investigations actuellement menées par six commissions parlementaires sur la controverse entre Trump et l'Ukraine.

"Nous sommes inquiets que la Maison Blanche tente de faire de l'obstruction à nos investigations comme elle a fait à celles d'autres commissions par le passé", a déclaré M. Schiff lors d'une conférence de presse.

"La Maison Blanche doit comprendre que toute action de ce type, qui nous force à entamer des poursuites ou à envisager des poursuites, sera considérée comme preuve supplémentaire d'obstruction à la justice", a-t-il ajouté.

Mme Pelosi a dit espérer que les démocrates parviendront à travailler avec M. Trump pour faire progresser la législation sur la baisse des prix sur les médicaments sous prescription et sur un accord commercial entre les États-Unis, le Mexique et le Canada pendant que se poursuit la procédure de destitution.

"Aussi, j'espère que quand le président dit qu'il ne peut rien faire s'il est face à une menace de destitution ou de procédure de destitution, j'espère qu'il ne veut pas dire qu'il refuse de travailler avec nous", a dit Mme Pelosi.

M. Trump, qui assure lui-même sa défense dans cette affaire jusqu'à présent et qui semble avoir suivi la conférence de presse de Mme Pelosi et M. Schiff, a déclaré dans un message sur Twitter que Mme Pelosi était "incapable de travailler sur l'une ou l'autre" des législations qu'elle a évoquées.

"C'est juste un camouflage pour tenter de remporter une élection par la destitution", a ajouté le président américain.

Dans un message distinct, M. Trump a souligné que M. Schiff avait "totalement inventé mes paroles (échangées avec M. Zelensky) et les (avait) lues au Congrès en prétendant qu'elles étaient de moi".

Trois commissions de la Chambre des représentants, consacrées respectivement aux renseignements, aux affaires étrangères, et à la supervision et à la réforme, ont assigné le secrétaire d'État Mike Pompeo ainsi que Rudy Giuliani, l'avocat personnel de M. Trump, qui aurait joué selon le lanceur d'alerte concerné un rôle central dans les négociations de cette administration avec l'Ukraine. Les deux hommes ont reçu l'injonction de produire certains documents concernés.

Le président de la Commission de la supervision et de la réforme, Elijah Cummings, a informé mercredi dans un mémo les membres de sa commission qu'en consultation avec les commissions des renseignements et des affaires étrangères, une assignation sera adressée à la Maison Blanche vendredi, pour demander les enregistrements relatifs à l'affaire ukrainienne.

"Le rejet flagrant par la Maison Blanche de plusieurs demandes de production volontaire de documents, combiné aux mises en garde multiples et urgentes de l'inspecteur général sur la gravité de ces allégations, ne nous laissent pas d'autre choix que d'émettre cette assignation", indique ce mémo.

 
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Etats-Unis : la présidente de la Chambre des représentants fait voeu de poursuivre l'enquête de destitution sur Trump

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-10-03 à 06:24

WASHINGTON, 2 octobre (Xinhua) -- La présidente de la Chambre des représentants (chambre basse du Congrès des États-Unis), Nancy Pelosi, a fait savoir mercredi que son assemblée n'avait "pas d'autre choix que de poursuivre" la procédure de destitution à l'encontre du président Donald Trump en raison de ses interactions controversées avec l'Ukraine.

"Nous considérons les actions de ce président comme une attaque contre la Constitution", a déclaré Mme Pelosi lors d'une conférence de presse.

"Nous n'avons pas d'autre choix que d'aller de l'avant. C'est dur. Nous voulons évaluer les faits de manière impartiale. Nous voulons être justes en poursuivant (cette procédure)", a poursuivi la députée démocrate, en présence du président de la commission sur les renseignements de cette chambre, Adam Schiff.

Cette enquête de procédure de destitution, annoncée par Mme Pelosi le 24 septembre, fait suite à une plainte d'un lanceur d'alerte accusant le président Trump d'avoir fait pression sur le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d'un entretien téléphonique du 25 juillet, pour que ce dernier enquête sur Joe Biden, candidat démocrate à la présidentielle des États-Unis pour la campagne de 2020, ainsi que sur des questions relatives aux allégations d'ingérence russe dans l'élection de 2016.

M. Schiff, député de Californie au sein de la Chambre des représentants, a accusé la Maison Blanche de tenter de "faire de l'obstruction" aux investigations actuellement menées par six commissions parlementaires sur la controverse entre Trump et l'Ukraine.

"Nous sommes inquiets que la Maison Blanche tente de faire de l'obstruction à nos investigations comme elle a fait à celles d'autres commissions par le passé", a déclaré M. Schiff lors d'une conférence de presse.

"La Maison Blanche doit comprendre que toute action de ce type, qui nous force à entamer des poursuites ou à envisager des poursuites, sera considérée comme preuve supplémentaire d'obstruction à la justice", a-t-il ajouté.

Mme Pelosi a dit espérer que les démocrates parviendront à travailler avec M. Trump pour faire progresser la législation sur la baisse des prix sur les médicaments sous prescription et sur un accord commercial entre les États-Unis, le Mexique et le Canada pendant que se poursuit la procédure de destitution.

"Aussi, j'espère que quand le président dit qu'il ne peut rien faire s'il est face à une menace de destitution ou de procédure de destitution, j'espère qu'il ne veut pas dire qu'il refuse de travailler avec nous", a dit Mme Pelosi.

M. Trump, qui assure lui-même sa défense dans cette affaire jusqu'à présent et qui semble avoir suivi la conférence de presse de Mme Pelosi et M. Schiff, a déclaré dans un message sur Twitter que Mme Pelosi était "incapable de travailler sur l'une ou l'autre" des législations qu'elle a évoquées.

"C'est juste un camouflage pour tenter de remporter une élection par la destitution", a ajouté le président américain.

Dans un message distinct, M. Trump a souligné que M. Schiff avait "totalement inventé mes paroles (échangées avec M. Zelensky) et les (avait) lues au Congrès en prétendant qu'elles étaient de moi".

Trois commissions de la Chambre des représentants, consacrées respectivement aux renseignements, aux affaires étrangères, et à la supervision et à la réforme, ont assigné le secrétaire d'État Mike Pompeo ainsi que Rudy Giuliani, l'avocat personnel de M. Trump, qui aurait joué selon le lanceur d'alerte concerné un rôle central dans les négociations de cette administration avec l'Ukraine. Les deux hommes ont reçu l'injonction de produire certains documents concernés.

Le président de la Commission de la supervision et de la réforme, Elijah Cummings, a informé mercredi dans un mémo les membres de sa commission qu'en consultation avec les commissions des renseignements et des affaires étrangères, une assignation sera adressée à la Maison Blanche vendredi, pour demander les enregistrements relatifs à l'affaire ukrainienne.

"Le rejet flagrant par la Maison Blanche de plusieurs demandes de production volontaire de documents, combiné aux mises en garde multiples et urgentes de l'inspecteur général sur la gravité de ces allégations, ne nous laissent pas d'autre choix que d'émettre cette assignation", indique ce mémo.

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