NEW YORK (Nations Unies), 24 septembre (Xinhua) -- Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a averti mardi les dirigeants du monde de "la possibilité alarmante d'un conflit armé dans le Golfe, un conflit dont le monde ne peut se permettre les conséquences".

"La récente attaque commise contre les installations pétrolières saoudiennes était totalement inacceptable. Dans un contexte où une erreur de calcul mineure peut conduire à un affrontement majeur, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour promouvoir la raison et la retenue", a déclaré M. Guterres aux dirigeants du monde, qui se sont réunis cette semaine au siège de l'ONU pour le débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Les rebelles houthis du Yémen ont revendiqué l'attaque du 14 septembre, mais les Etats-Unis ont soutenu que l'Iran était à l'origine de l'incident. L'Iran a quant à lui nié les allégations de Washington.

Lundi, les dirigeants français, allemand et britannique se sont joints aux Etats-Unis pour imputer cette attaque à l'Iran. "Il est clair pour nous que l'Iran est responsable de cette attaque. Il n'y a pas d'autre explication plausible", ont ainsi déclaré le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson à l'issue de leur rencontre en marge de l'Assemblée générale.

Mardi, M. Guterres a appelé à une désescalade de la situation.

"J'espère un avenir dans lequel tous les pays de la région pourront vivre dans un climat de respect mutuel et de coopération, sans ingérence réciproque. Et j'espère également qu'il restera possible de préserver les acquis en matière de non-prolifération nucléaire que représente le Plan d'action global conjoint", a déclaré M. Guterres, en référence à l'accord sur le nucléaire conclu avec l'Iran en juillet 2015.

L'Iran a signé cet accord avec le Royaume-Uni, la Chine, la France, l'Allemagne, la Russie et les Etats-Unis. Washington s'est cependant retiré de l'accord en mai 2018, et a réimposé des sanctions contre l'Iran, amenant celui-ci à revenir à son tour sur certains de ses engagements.