NEW YORK (Nations unies), 23 septembre (Xinhua) -- Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lancé lundi un appel, demandant des efforts de préservation et de protection des forêts du monde.

"Les forêts de notre monde sont en feu", a-t-il déclaré lors d'un événement organisé à la demande de la France et qui a eu lieu en marge du Sommet pour l'action sur le climat. "Alors que l'atmosphère se remplit de fumée et de cendres, notre avenir s'assombrit".

Ces incendies contribuent non seulement au changement climatique en libérant du dioxyde de carbone, mais détruisent également les arbres et la végétation qui servent de puits de carbone et éliminent activement ces émissions de notre air, a-t-il ajouté. "Nous ne pouvons pas nous permettre davantage de dommages à une source aussi vitale d'oxygène et de biodiversité".

Pour de nombreux pays riches en forêts, c'est la déforestation, et non l'utilisation de combustibles fossiles, qui est la principale source d'émissions de carbone. Cela signifie que la réduction de la déforestation et de la dégradation des forêts est au cœur des efforts déployés par le monde pour lutter contre le réchauffement de la planète.

Arrêter la déforestation et restaurer les forêts dégradées sont des impératifs mondiaux, a souligné M. Guterres.

Pour chaque dollar dépensé pour la restauration des forêts dégradées, ce sont pas moins de 30 dollars qui peuvent être récupérés en bénéfices économiques et en réduction de la pauvreté, a-t-il indiqué lors de l'événement, auquel ont également assisté le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel.

Selon le chef de l'ONU, "Nous devons changer notre façon de cultiver et rééquilibrer le système alimentaire mondial en cultivant des aliments sans détruire de vastes étendues de forêt ... Et nous devons accélérer notre transition vers un avenir plus propre et plus vert, avec en son cœur un système forestier en bonne santé".

Il a enfin averti que "La déforestation se poursuit à un rythme alarmant. Chaque année, sept millions d'hectares de forêts sont perdus", ajoutant que "Ce ne sont pas des catastrophes localisées mais une partie d'une menace mondiale. Nous ne pourrons pas surmonter l'urgence climatique sans sauvegarder les poumons de notre planète".