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L'ONU et le CICR réclament la fin de l'utilisation d'armes explosives dans les villes

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-09-19 à 02:08

NEW YORK (Nations Unies), 18 septembre (Xinhua) -- Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, ont appelé conjointement mercredi à mettre fin à l'utilisation d'armes explosives dans les villes.

"Alarmés par les conséquences humanitaires dévastatrices de la guerre urbaine, le CICR et les Nations unies appellent aujourd'hui conjointement les États et toutes les parties dans des conflits armés à éviter d'employer des armes explosives à large rayon d'impact dans des zones habitées", a déclaré le service de presse de M. Guterres dans une "note aux correspondants".

Au fur et à mesure que le monde s'urbanise, les conflits armés en font autant. Lorsque des villes subissent des bombardements, frappes aériennes, tirs de roquettes ou d'artillerie, et attaques d'engins explosifs improvisés (IED), ce sont les civils qui en subissent l'essentiel de l'impact, souligne cette note.

Les parties belligérantes devraient admettre qu'elles ne peuvent pas s'affronter dans des zones habitées de la même manière qu'elles le feraient sur des champs de bataille ouverts. Elles doivent prendre conscience que l'usage d'armes explosives à large rayon d'effet dans les villes, les villages et les camps de réfugiés expose les populations civiles à un risque élevé de dommages indiscriminés, précise-t-elle.

Les conflits armés dans les villes tuent ou blessent gravement un nombre élevé de civils, dont beaucoup subissent en conséquence des handicaps ou des traumatismes psychologiques pendant tout le reste de leur vie. Des infrastructures nécessaires pour le fonctionnement de services essentiels, tels que l'approvisionnement en eau ou en électricité, les réseaux sanitaires ou les soins de santé, sont endommagés ou détruits. Cela entraîne des effets domino qui aggravent les souffrances des populations, observe cette note.

Les destructions massives provoquées par les conflits armés dans les villes peuvent faire reculer les indices de développement de plusieurs années ou même dizaines d'années. Ainsi, après les quatre premières années de conflit armé au Yémen, les indicateurs de développement humain ont chuté à leur niveau d'il y a 20 ans, selon cette note.

"Les progrès dégagés au fil des décennies peuvent être jetés à bas rapidement lorsque des centres de population jadis vivants et prospères sont transformés en villes fantômes", indique-t-elle.

Cet appel conjoint a été lancé alors que cette année marque le 70ème anniversaire des Conventions de Genève de 1949.

Les conventions de Genève dictent les règles de conduite à adopter en période de conflits armés, notamment la protection des civils, des travailleurs humanitaires, des blessés ou encore, des prisonniers de guerre.

 
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L'ONU et le CICR réclament la fin de l'utilisation d'armes explosives dans les villes

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-09-19 à 02:08

NEW YORK (Nations Unies), 18 septembre (Xinhua) -- Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, ont appelé conjointement mercredi à mettre fin à l'utilisation d'armes explosives dans les villes.

"Alarmés par les conséquences humanitaires dévastatrices de la guerre urbaine, le CICR et les Nations unies appellent aujourd'hui conjointement les États et toutes les parties dans des conflits armés à éviter d'employer des armes explosives à large rayon d'impact dans des zones habitées", a déclaré le service de presse de M. Guterres dans une "note aux correspondants".

Au fur et à mesure que le monde s'urbanise, les conflits armés en font autant. Lorsque des villes subissent des bombardements, frappes aériennes, tirs de roquettes ou d'artillerie, et attaques d'engins explosifs improvisés (IED), ce sont les civils qui en subissent l'essentiel de l'impact, souligne cette note.

Les parties belligérantes devraient admettre qu'elles ne peuvent pas s'affronter dans des zones habitées de la même manière qu'elles le feraient sur des champs de bataille ouverts. Elles doivent prendre conscience que l'usage d'armes explosives à large rayon d'effet dans les villes, les villages et les camps de réfugiés expose les populations civiles à un risque élevé de dommages indiscriminés, précise-t-elle.

Les conflits armés dans les villes tuent ou blessent gravement un nombre élevé de civils, dont beaucoup subissent en conséquence des handicaps ou des traumatismes psychologiques pendant tout le reste de leur vie. Des infrastructures nécessaires pour le fonctionnement de services essentiels, tels que l'approvisionnement en eau ou en électricité, les réseaux sanitaires ou les soins de santé, sont endommagés ou détruits. Cela entraîne des effets domino qui aggravent les souffrances des populations, observe cette note.

Les destructions massives provoquées par les conflits armés dans les villes peuvent faire reculer les indices de développement de plusieurs années ou même dizaines d'années. Ainsi, après les quatre premières années de conflit armé au Yémen, les indicateurs de développement humain ont chuté à leur niveau d'il y a 20 ans, selon cette note.

"Les progrès dégagés au fil des décennies peuvent être jetés à bas rapidement lorsque des centres de population jadis vivants et prospères sont transformés en villes fantômes", indique-t-elle.

Cet appel conjoint a été lancé alors que cette année marque le 70ème anniversaire des Conventions de Genève de 1949.

Les conventions de Genève dictent les règles de conduite à adopter en période de conflits armés, notamment la protection des civils, des travailleurs humanitaires, des blessés ou encore, des prisonniers de guerre.

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