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L'envoyé de l'ONU pour le Yémen attire l'attention sur le risque d'une escalade militaire dans le pays

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-09-17 à 05:48

NEW YORK (Nations Unies), 16 septembre (Xinhua) -- L'envoyé des Nations Unies pour le Yémen, Martin Griffiths, a averti lundi que l'attaque commise contre des installations pétrolières saoudiennes pourrait entraîner le Yémen dans "une conflagration régionale".

Cette soudaine escalade militaire a rendu plus nécessaire que jamais la recherche d'une solution politique au conflit qui déchire le Yémen, a indiqué M. Griffiths au cours d'un briefing devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

L'attaque commise samedi contre des installations pétrolières d'Aramco en Arabie saoudite aura des répercussions bien au-delà de la région, a-t-il souligné. "Ce genre d'action risque d'entraîner le Yémen dans une conflagration régionale", a-t-il affirmé.

On ne sait pas encore clairement qui est derrière cette attaque, mais le fait que les rebelles houthis du Yémen l'ont revendiquée est déjà très grave, a-t-il déclaré.

"Quoi que nous découvrions sur cette attaque, c'est en tous cas un signe certain que le Yémen semble s'éloigner de plus en plus de la paix que nous recherchons tous. Comme on peut le voir, chaque jour où la guerre se poursuit renforce les risques qui pèsent sur la stabilité régionale", a-t-il ajouté.

M. Griffiths a également fait part de son inquiétude quant aux nouveaux affrontements survenus dans le sud du pays entre les forces gouvernementales et le Conseil de transition du Sud. Ces affrontements ouvrent en effet la porte à une nouvelle guerre civile au Yémen, parallèlement à celle qui fait déjà rage entre les forces gouvernementales et les rebelles houthis.

Bien que les appels à la paix lancés par d'autres groupes dans les gouvernorats du Sud soient encourageants, le risque de fragmentation et de violences supplémentaires reste bien réel, a indiqué M. Griffiths.

"Le statut des forces en présence et leur réarmement rendent prudents même les plus optimistes d'entre nous. Je condamne (...) les efforts inacceptables du Conseil de transition du Sud pour prendre le contrôle des institutions de l'Etat par la force", a-t-il ajouté.

"Nous voyons maintenant que la guerre ne continue pas seulement à détruire les vies et les moyens de subsistance des hommes et des femmes du Yémen. Nous la voyons également menacer de métastaser en quelque chose qui menacera l'existence même du Yémen. Nous devons donc agir pour y mettre fin dès maintenant", a-t-il conclu.

 
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L'envoyé de l'ONU pour le Yémen attire l'attention sur le risque d'une escalade militaire dans le pays

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-09-17 à 05:48

NEW YORK (Nations Unies), 16 septembre (Xinhua) -- L'envoyé des Nations Unies pour le Yémen, Martin Griffiths, a averti lundi que l'attaque commise contre des installations pétrolières saoudiennes pourrait entraîner le Yémen dans "une conflagration régionale".

Cette soudaine escalade militaire a rendu plus nécessaire que jamais la recherche d'une solution politique au conflit qui déchire le Yémen, a indiqué M. Griffiths au cours d'un briefing devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

L'attaque commise samedi contre des installations pétrolières d'Aramco en Arabie saoudite aura des répercussions bien au-delà de la région, a-t-il souligné. "Ce genre d'action risque d'entraîner le Yémen dans une conflagration régionale", a-t-il affirmé.

On ne sait pas encore clairement qui est derrière cette attaque, mais le fait que les rebelles houthis du Yémen l'ont revendiquée est déjà très grave, a-t-il déclaré.

"Quoi que nous découvrions sur cette attaque, c'est en tous cas un signe certain que le Yémen semble s'éloigner de plus en plus de la paix que nous recherchons tous. Comme on peut le voir, chaque jour où la guerre se poursuit renforce les risques qui pèsent sur la stabilité régionale", a-t-il ajouté.

M. Griffiths a également fait part de son inquiétude quant aux nouveaux affrontements survenus dans le sud du pays entre les forces gouvernementales et le Conseil de transition du Sud. Ces affrontements ouvrent en effet la porte à une nouvelle guerre civile au Yémen, parallèlement à celle qui fait déjà rage entre les forces gouvernementales et les rebelles houthis.

Bien que les appels à la paix lancés par d'autres groupes dans les gouvernorats du Sud soient encourageants, le risque de fragmentation et de violences supplémentaires reste bien réel, a indiqué M. Griffiths.

"Le statut des forces en présence et leur réarmement rendent prudents même les plus optimistes d'entre nous. Je condamne (...) les efforts inacceptables du Conseil de transition du Sud pour prendre le contrôle des institutions de l'Etat par la force", a-t-il ajouté.

"Nous voyons maintenant que la guerre ne continue pas seulement à détruire les vies et les moyens de subsistance des hommes et des femmes du Yémen. Nous la voyons également menacer de métastaser en quelque chose qui menacera l'existence même du Yémen. Nous devons donc agir pour y mettre fin dès maintenant", a-t-il conclu.

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