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France : le président de l'Assemblée nationale rattrapé par l'affaire des Mutuelles de Bretagne (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-09-13 à 15:48

PARIS, 13 septembre (Xinhua) -- Le président de l'Assemblée nationale française, Richard Ferrand, a été mis en examen dans la nuit du mercredi à jeudi dans l'affaire dite des Mutuelles de Bretagne qui lui avait coûté son poste de ministre de la Cohésion des territoires en 2017, suite aux révélations du Canard enchaîné.

Le journal satirique avait accusé M. Ferrand d'avoir favorisé en 2011 sa compagne dans un marché immobilier alors qu'il était directeur général des Mutuelles de Bretagne. L'organisme avait choisi de louer les locaux de sa compagne, après un appel d'offres.

L'affaire a été classée sans suite en 2017 par le parquet de Brest (nord-ouest). Ce rebondissement fait suite à une nouvelle plainte d'Anticor, une association de lutte contre la corruption, avec constitution de partie civile, ce qui a entraîné l'ouverture d'une information judiciaire, et la mise en examen de M. Ferrand pour "prise illégale d'intérêt", après une longue audition mercredi soir à Lille (nord).

Ce soupçon de "prise illégal d'intérêt" divise la classe politique française sur le maintien ou non de M. Ferrand à la tête de l'Assemblée nationale. Les partis de gauche, notamment le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF), ont demandé la démission de M. Ferrand de la présidence de l'Assemblée nationale.

"La sérénité du débat public suppose que ceux qui exercent des fonctions institutionnelles nationales démissionnent en attendant la décision de justice", a tweeté Olivier Faure, premier secrétaire du PS, en réaction à la mise en examen de M. Ferrand. Le patron du PCF, Fabien Roussel a également défendu le même principe : "un ministre mis en examen, ça démissionne", a-t-il publié sur sa page.

Contrairement aux partis de gauche, les Républicains (droite) et le Rassemblement national (extrême droite) sont moins tranchés sur la question. Lydia Guirous, la porte-parole des Républicains, a indiqué sur RFI qu'il y a la présomption d'innocence, mais "la position de M. Ferrand va être très difficilement tenable sur le court terme. Il faut qu'il prenne ses responsabilités", a-t-elle nuancé.

A l'extrême droite où plusieurs élus dont Marine Le Pen sont mis en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs au Parlement européen, l'on indique qu'être mis en examen ne doit pas obliger à la démission. "Lorsqu'on est mis en examen, on a pas besoin de démissionner. Ça vaut pour nous et pour l'ensemble de la classe politique", a déclaré sur BFMTV, Sebatiien Chénu, porte-parole du RN.

Fort du soutien du président de la République Emmanuel Macron et du Premier ministre Edouard Philippe, Richard Ferrand a indiqué dans un communiqué être "déterminé à poursuivre sa mission" à la tête de l'Assemblée nationale et à se défendre pour "obtenir un non-lieu". Pour les députés de la majorité présidentielle, la mise en examen n'est pas une présomption de culpabilité.

A ceux qui font le parallèle avec la démission de l'ancien ministre de l'Ecologie, Fançois de Rugy, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye rappelle que Richard Ferrand a été "élu". Et "On ne peut pas demander à quelqu'un qui est élu par ses pairs, élu par ces concitoyens, de démissionner alors que rien ne prouve qu'il est coupable", a-t-elle expliqué sur BFMTV.

 
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France : le président de l'Assemblée nationale rattrapé par l'affaire des Mutuelles de Bretagne (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-09-13 à 15:48

PARIS, 13 septembre (Xinhua) -- Le président de l'Assemblée nationale française, Richard Ferrand, a été mis en examen dans la nuit du mercredi à jeudi dans l'affaire dite des Mutuelles de Bretagne qui lui avait coûté son poste de ministre de la Cohésion des territoires en 2017, suite aux révélations du Canard enchaîné.

Le journal satirique avait accusé M. Ferrand d'avoir favorisé en 2011 sa compagne dans un marché immobilier alors qu'il était directeur général des Mutuelles de Bretagne. L'organisme avait choisi de louer les locaux de sa compagne, après un appel d'offres.

L'affaire a été classée sans suite en 2017 par le parquet de Brest (nord-ouest). Ce rebondissement fait suite à une nouvelle plainte d'Anticor, une association de lutte contre la corruption, avec constitution de partie civile, ce qui a entraîné l'ouverture d'une information judiciaire, et la mise en examen de M. Ferrand pour "prise illégale d'intérêt", après une longue audition mercredi soir à Lille (nord).

Ce soupçon de "prise illégal d'intérêt" divise la classe politique française sur le maintien ou non de M. Ferrand à la tête de l'Assemblée nationale. Les partis de gauche, notamment le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF), ont demandé la démission de M. Ferrand de la présidence de l'Assemblée nationale.

"La sérénité du débat public suppose que ceux qui exercent des fonctions institutionnelles nationales démissionnent en attendant la décision de justice", a tweeté Olivier Faure, premier secrétaire du PS, en réaction à la mise en examen de M. Ferrand. Le patron du PCF, Fabien Roussel a également défendu le même principe : "un ministre mis en examen, ça démissionne", a-t-il publié sur sa page.

Contrairement aux partis de gauche, les Républicains (droite) et le Rassemblement national (extrême droite) sont moins tranchés sur la question. Lydia Guirous, la porte-parole des Républicains, a indiqué sur RFI qu'il y a la présomption d'innocence, mais "la position de M. Ferrand va être très difficilement tenable sur le court terme. Il faut qu'il prenne ses responsabilités", a-t-elle nuancé.

A l'extrême droite où plusieurs élus dont Marine Le Pen sont mis en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs au Parlement européen, l'on indique qu'être mis en examen ne doit pas obliger à la démission. "Lorsqu'on est mis en examen, on a pas besoin de démissionner. Ça vaut pour nous et pour l'ensemble de la classe politique", a déclaré sur BFMTV, Sebatiien Chénu, porte-parole du RN.

Fort du soutien du président de la République Emmanuel Macron et du Premier ministre Edouard Philippe, Richard Ferrand a indiqué dans un communiqué être "déterminé à poursuivre sa mission" à la tête de l'Assemblée nationale et à se défendre pour "obtenir un non-lieu". Pour les députés de la majorité présidentielle, la mise en examen n'est pas une présomption de culpabilité.

A ceux qui font le parallèle avec la démission de l'ancien ministre de l'Ecologie, Fançois de Rugy, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye rappelle que Richard Ferrand a été "élu". Et "On ne peut pas demander à quelqu'un qui est élu par ses pairs, élu par ces concitoyens, de démissionner alors que rien ne prouve qu'il est coupable", a-t-elle expliqué sur BFMTV.

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