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French.xinhuanet.com | Publié le 2019-09-10 à 02:25
LONDRES, 9 septembre (Xinhua) -- Le projet de loi visant à empêcher le Premier ministre britannique Boris Johnson de retirer le Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) sans conclure d'accord préalable avec Bruxelles a reçu l'assentiment royal de la reine Elizabeth II.
Cela signifie que M. Johnson devra se rendre à la réunion des dirigeants du Conseil européen le 17 octobre pour demander un report du Brexit jusqu'en janvier prochain, à moins qu'un accord ne soit conclu d'ici là.
Des annonces ont été faites dans les deux chambres du parlement britannique pour informer les politiciens du fait que le projet de loi avait été adopté et officiellement inscrit dans les lois du royaume.
Un peu plus tôt lundi, Downing Street a par ailleurs confirmé que le parlement britannique serait suspendu lundi soir, et ne rouvrirait ses portes que le 14 octobre.
Jeremy Corbyn, le chef du parti travailliste, le principal parti d'opposition, a qualifié la décision du gouvernement de suspendre le parlement de honteuse.
"Le parlement devrait siéger. Le parlement devrait demander des comptes au gouvernement. Et le Premier ministre semble vouloir fuir les questions", a-t-il affirmé.
Les députés doivent se réunir lundi soir pour voter sur l'appel de M. Johnson à convoquer des élections législatives anticipées. Tous les politiciens de l'opposition ayant uni leurs forces pour s'opposer à cette mesure, la défaite semble cependant quasi certaine pour M. Johnson.
Le journal The Guardian a indiqué que Downing Street avait annoncé lundi lors d'un point de presse que M. Johnson refuserait de demander un report du Brexit jusqu'en janvier, alors même que la loi adoptée la semaine dernière par le parlement et approuvée aujourd'hui par la reine l'oblige en théorie à le faire.
"Le Premier ministre ne demandera pas de prolongation. Si les députés veulent résoudre ce problème, il existe un moyen simple : voter en faveur d'une élection anticipée aujourd'hui, et laisser le peuple décider", a ainsi indiqué le porte-parole de M. Johnson.
Cette menace a provoqué de vifs débats parmi les juristes et les commentateurs politiques, qui tentent de déterminer si un tel refus d'obtempérer de la part de M. Johnson constituerait ou non une infraction à la loi.