TUNIS, 30 août (Xinhua) -- Jusqu'au 29 août, les réserves nettes en devises de la Tunisie ont atteint 17,4 milliards de dinars, (un dinar vaut 0,34 dollar), soit 97 jours d'importation, a-t-on appris vendredi auprès de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

D'après un bilan de la BCT, ces réserves étaient de l'ordre de 13,9 milliards de dinars, soit 84 jours d'importation, à fin 2018.

A l'issue de la réunion périodique de son conseil d'administration, tenue ce vendredi, la BCT a fait état d'une progression du taux de change du dinar par rapport aux principales devises, particulièrement, l'euro et le dollar.

Selon la BCT, le taux d'intérêt directeur, restera ainsi inchangé.

Dans ce sens, la banque centrale tunisienne a qualifié de nécessaire la poursuite du suivi de l'évolution des indicateurs économiques du pays, "malgré les prémices d'une amélioration à laquelle a contribué la politique monétaire adoptée par la Banque", peut-on lire dans une note de conjoncture.

Sur l'ensemble du 2e trimestre de 2019, la Tunisie a pu réussir une croissance de 1,2% en glissement annuel, contre 1,1% au premier trimestre, sous l'effet d'une récolte céréalière record outre une bonne saison touristique.

"Le taux de croissance aurait pu atteindre un niveau supérieur si jamais le rendement du secteur industriel n'avait pas régressé, sous l'effet de la baisse de la production d'hydrocarbures d'un côté et la faiblesse de la demande extérieure d'un autre côté", a commenté la BCT.

Le bilan fait aussi état d'une rétraction du taux d'inflation pour se situer à 6,5%, en glissement annuel au mois de juillet 2019 suite à la décélération du rythme d'accroissement des prix des produits manufacturés et des services.

"Le rythme d'accroissement de l'inflation de base (hors produits encadrés et frais) a baissé alors qu'il s'était stabilisé à des niveaux relativement élevés, au cours de derniers mois soit 7,3% contre 7,6% en juin 2019", toujours selon le document de la BCT.

Et de préciser que le niveau de déficit courant du pays a reculé à 5,7% du PIB tout au long des sept premiers mois de l'année 2019 contre 6,1% au cours de la même période une année auparavant en raison, essentiellement, de l'évolution des recettes touristiques et des revenus du travail.