PARIS, 22 août (Xinhua) -- Le groupe bancaire BNP Paribas a annoncé jeudi par communiqué la suppression de 500 postes dans sa filiale de conservation de titres en France d'ici 2021, soit une baisse de 20% de ses effectifs sur le territoire.

Cette réduction "de 446 à 546 postes en trois ans" concerne la filiale BNP Paribas Securities Services (BP2S) qui employait 2 531 salariés fin 2018 et détient près de 13 000 milliards d'euros d'actifs en conservation et sous administration.

Le groupe bancaire a indiqué que les départs seraient "non contraints" selon le quotidien français Le Monde, qui a eu accès à un document interne, précisant que les salariés avaient été informés de la décision le 5 juin dernier à l'issue du comité d'entreprise.

Selon un message envoyé aux salariés, cité par Le Monde, la direction de BNP Paribas explique que "cette évolution des effectifs en France est rendue nécessaire par la forte pression sur notre coefficient d'exploitation et le durcissement des conditions de marché". BNP Paribas a également indiqué vouloir protéger la compétitivité de BP2S, qui se trouve aujourd'hui "confrontée à une pression concurrentielle mondiale accrue et à un contexte de taux bas."

BNP Paribas souhaiterait accélérer la délocalisation d'emplois vers des pays dont le coût salarial est inférieur à celui de la France, et notamment vers le Portugal où les postes de BNP Paribas ont été multipliés par trois en quatre ans.

Les résultats de la filiale BP2S ont progressé de 6% au premier semestre de l'année 2019 tandis que les frais de gestion ont augmenté de 10%, ce qui a eu pour effet de réduire de 13% les résultats avant impôts, rappelle Le Monde.

D'après le premier syndicat du groupe, SNB/CFE-CGC interrogé par le quotidien français, le projet de suppression de postes en France doit permettre à BNP Paribas d'économiser entre 85 et 115 millions d'euros.