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Des médecins chinois en Afrique pour promouvoir la santé et l'amitié

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-08-20 à 15:51

NANNING, 20 août (Xinhua) -- Cinq mois après son retour de mission aux Comores, pays insulaire de l'Océan indien, Liao Hansu, un obstétricien chinois, pense encore aux Comoriennes qui accouchent dans des conditions difficiles.

Pendant plus de 50 ans, plus de 21.000 personnels de santé comme Mme Liao ont été envoyés en Afrique pour apporter leur aide.

Les deux premières semaines, Mme Liao a reçu 32 patients et assuré 22 interventions chirurgicales.

Depuis les premiers liens d'assistance médicale entre la Chine et l'Afrique en 1963, selon le bilan établi l'année dernière, environ 220 millions de patients, dans 48 pays africains ont été traités, selon la Commission nationale de la Santé.

UN DEVOUEMENT DE LONGUE DATE

Mme Liao a travaillé à l'Hôpital El Maarouf pendant 15 mois. Dès son arrivée, elle y a découvert des conditions précaires, tant au niveau du matériel que des conditions d'hygiène.

En raison de la pénurie de fournitures pharmaceutiques, les hôpitaux comoriens comptent principalement sur des médicaments importés coûteux que de nombreux patients ne peuvent pas s'offrir.

Le travail est intense en raison du manque de personnel médical. A la veille du Nouvel An chinois 2018, Mme Liao n'a pas eu le temps de téléphoner à sa famille. "J'étais trop occupée", se rappelle le médecin.

Mme Liao, originaire de la région autonome Zhuang du Guangxi, dans le sud de la Chine, faisait partie de la 21e mission médicale chinoise aux Comores.

Les missions médicales chinoises ont participé à la lutte contre la paludisme et fourni des médicaments antipaludéens.

"On ne trouve plus de trace de paludisme sur deux des trois îles comoriennes et le taux d'infection sur la dernière île où se trouve la capitale continue à baisser", a indiqué Mme Liao.

Selon les statistiques, le taux de décès causés par le paludisme aux Comores a été réduit à zéro et le taux d'incidence a été réduit de 98%.

La Chine a également construit des hôpitaux en Afrique. En 2016, l'Hôpital général du Niger, avec l'assistance du gouvernement chinois, a été achevé à Niamey, capitale du Niger.

UNE COLLABORATION DE TOUS LES INSTANTS

Chaque mercredi, les médecins comoriens se retrouvaient pour une réunion hebdomadaire, où ils pouvaient échanger leurs expertises et leurs expériences avec Mme Liao.

"J'espère pouvoir partager avec eux tout ce que je sais. Plus les médecins acquerront de connaissances et de techniques, plus le taux de mortalité infantile baissera", explique-t-elle.

Les mission médicales du Guangxi ont formé plus de 4.000 personnels de santé en Afrique depuis 2013, selon la commission de la santé du Guangxi.

Entre 1976 et 2018, le Guangxi a envoyé au Niger et aux Comores près de 800 personnes en 21 missions.

Xiao Changqing, endocrinologue à la retraite, était le chef de la neuvième mission médicale chinoise au Niger en 1996. "De nombreux amis africains connaissent la médecine chinoise et des techniques comme l'artémisinine et les baumes", se souvient M. Xiao.

Plus récemment, des médecins chinois ont apporté des technologies avancées telles que la phacoémulsification et le pontage coronarien.

UNE MISSION RELAIS

Oguguo Gabriel, Nigerian, a passé six ans à étudier la médecine clinique à l'Université médicale du Guangxi.

"Je rêve de devenir clinicien. Quand j'étais enfant, j'ai entendu parler des techniques médicales chinoises. J'ai donc décidé d'étudier en Chine", raconte M. Gabriel.

"J'espère pouvoir partager les connaissances que j'ai apprises en Chine et promouvoir la coopération médicale entre l'Afrique et la Chine", poursuit-il.

M. Gabriel a également étudié l'acupuncture et les massages au Guangxi. Aujourd'hui, la médecine traditionnelle chinoise gagne en popularité au Nigeria.

Inoussa Moustapha, ambassadeur du Niger en Chine, a indiqué, lors d'une cérémonie de décoration des membres de la 18e mission médicale chinoise au Niger que les technologies médicales chinoises avait grandement amélioré la situation sanitaire dans son pays. Il a exprimé son désir de voir plus de médecins chinois en Afrique pour aider à former davantage de médecins africains.

Zhang Yuge, le fils de Liao Hansu, est allé en Afrique pour passer le Nouvel An chinois avec sa mère. "Ma mère est mon modèle. Quand je serai grand, je serai chirurgien et j'espère aussi aller en Afrique."

 
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Des médecins chinois en Afrique pour promouvoir la santé et l'amitié

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-08-20 à 15:51

NANNING, 20 août (Xinhua) -- Cinq mois après son retour de mission aux Comores, pays insulaire de l'Océan indien, Liao Hansu, un obstétricien chinois, pense encore aux Comoriennes qui accouchent dans des conditions difficiles.

Pendant plus de 50 ans, plus de 21.000 personnels de santé comme Mme Liao ont été envoyés en Afrique pour apporter leur aide.

Les deux premières semaines, Mme Liao a reçu 32 patients et assuré 22 interventions chirurgicales.

Depuis les premiers liens d'assistance médicale entre la Chine et l'Afrique en 1963, selon le bilan établi l'année dernière, environ 220 millions de patients, dans 48 pays africains ont été traités, selon la Commission nationale de la Santé.

UN DEVOUEMENT DE LONGUE DATE

Mme Liao a travaillé à l'Hôpital El Maarouf pendant 15 mois. Dès son arrivée, elle y a découvert des conditions précaires, tant au niveau du matériel que des conditions d'hygiène.

En raison de la pénurie de fournitures pharmaceutiques, les hôpitaux comoriens comptent principalement sur des médicaments importés coûteux que de nombreux patients ne peuvent pas s'offrir.

Le travail est intense en raison du manque de personnel médical. A la veille du Nouvel An chinois 2018, Mme Liao n'a pas eu le temps de téléphoner à sa famille. "J'étais trop occupée", se rappelle le médecin.

Mme Liao, originaire de la région autonome Zhuang du Guangxi, dans le sud de la Chine, faisait partie de la 21e mission médicale chinoise aux Comores.

Les missions médicales chinoises ont participé à la lutte contre la paludisme et fourni des médicaments antipaludéens.

"On ne trouve plus de trace de paludisme sur deux des trois îles comoriennes et le taux d'infection sur la dernière île où se trouve la capitale continue à baisser", a indiqué Mme Liao.

Selon les statistiques, le taux de décès causés par le paludisme aux Comores a été réduit à zéro et le taux d'incidence a été réduit de 98%.

La Chine a également construit des hôpitaux en Afrique. En 2016, l'Hôpital général du Niger, avec l'assistance du gouvernement chinois, a été achevé à Niamey, capitale du Niger.

UNE COLLABORATION DE TOUS LES INSTANTS

Chaque mercredi, les médecins comoriens se retrouvaient pour une réunion hebdomadaire, où ils pouvaient échanger leurs expertises et leurs expériences avec Mme Liao.

"J'espère pouvoir partager avec eux tout ce que je sais. Plus les médecins acquerront de connaissances et de techniques, plus le taux de mortalité infantile baissera", explique-t-elle.

Les mission médicales du Guangxi ont formé plus de 4.000 personnels de santé en Afrique depuis 2013, selon la commission de la santé du Guangxi.

Entre 1976 et 2018, le Guangxi a envoyé au Niger et aux Comores près de 800 personnes en 21 missions.

Xiao Changqing, endocrinologue à la retraite, était le chef de la neuvième mission médicale chinoise au Niger en 1996. "De nombreux amis africains connaissent la médecine chinoise et des techniques comme l'artémisinine et les baumes", se souvient M. Xiao.

Plus récemment, des médecins chinois ont apporté des technologies avancées telles que la phacoémulsification et le pontage coronarien.

UNE MISSION RELAIS

Oguguo Gabriel, Nigerian, a passé six ans à étudier la médecine clinique à l'Université médicale du Guangxi.

"Je rêve de devenir clinicien. Quand j'étais enfant, j'ai entendu parler des techniques médicales chinoises. J'ai donc décidé d'étudier en Chine", raconte M. Gabriel.

"J'espère pouvoir partager les connaissances que j'ai apprises en Chine et promouvoir la coopération médicale entre l'Afrique et la Chine", poursuit-il.

M. Gabriel a également étudié l'acupuncture et les massages au Guangxi. Aujourd'hui, la médecine traditionnelle chinoise gagne en popularité au Nigeria.

Inoussa Moustapha, ambassadeur du Niger en Chine, a indiqué, lors d'une cérémonie de décoration des membres de la 18e mission médicale chinoise au Niger que les technologies médicales chinoises avait grandement amélioré la situation sanitaire dans son pays. Il a exprimé son désir de voir plus de médecins chinois en Afrique pour aider à former davantage de médecins africains.

Zhang Yuge, le fils de Liao Hansu, est allé en Afrique pour passer le Nouvel An chinois avec sa mère. "Ma mère est mon modèle. Quand je serai grand, je serai chirurgien et j'espère aussi aller en Afrique."

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