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Tunisie : neuf migrants bangladais bientôt privés de protection et d'hébergement

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-08-19 à 22:51

TUNIS, 19 août (Xinhua) -- Ayant refusé la procédure d'aide au retour volontaire et à la réintégration de la branche tunisienne de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), neuf migrants bangladais seraient bientôt privés de protection et d'hébergement, a-t-on appris lundi auprès du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

"Le FTDES suit de près la situation des migrants bangladais rescapés en mer par le Maridive 601 en date du 31 mai écoulé et présents sur le territoire tunisien depuis le 18 juin", a tenu à préciser la même source.

Ils sont hébergés dans un centre relevant du Croissant-Rouge tunisien (CRT) dans la banlieue de Tunis depuis deux mois. "Ces migrants sont dans une situation de blocage depuis qu'ils ont refusé l'aide au retour volontaire et à la réintégration proposée par l'OIM Tunisie", a-t-on poursuivi.

En effet, sur les 64 Bangladais rescapés, 53 sont retournés au Bangladesh à travers cette procédure de l'OIM et deux se sont enfuis.

Quant aux neuf migrants restants, "ils sont aujourd'hui menacés de devoir quitter le centre du CRT dans lequel ils sont hébergés sans aucune proposition de relogement ou perspective de suivi de la part des instances onusiennes", a-t-on précisé.

D'après le bureau de communication du forum, ces neuf migrants "sont dans l'attente d'un entretien auprès du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), attente qui pourrait encore durer plusieurs mois".

"Conscients que leur hébergement au sein du centre du CRT n'était que temporaire, les migrants sont néanmoins privés de tous les moyens d'agir afin de trouver une autre solution digne et durable à court comme à moyen terme en Tunisie", peut-on lire dans un communiqué transmis à Xinhua par le FTDES.

D'après le document, le FTDES "demande à toutes les institutions tunisiennes, humanitaires et internationales de prendre leurs responsabilités et de coopérer afin de trouver un nouvel hébergement d'urgence aux neuf migrants concernés".

D'une façon générale, le FTDES, principal organe non-gouvernemental spécialisé dans les études socio-économiques en Tunisie, "considère qu'une partie importante de la crise migratoire en Tunisie est le résultat direct des politiques inhumaines de l'Union européenne qui, en fermant ses frontières et en réduisant le sauvetage humanitaire en mer, externalise la crise vers les pays de transit".

 
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Tunisie : neuf migrants bangladais bientôt privés de protection et d'hébergement

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-08-19 à 22:51

TUNIS, 19 août (Xinhua) -- Ayant refusé la procédure d'aide au retour volontaire et à la réintégration de la branche tunisienne de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), neuf migrants bangladais seraient bientôt privés de protection et d'hébergement, a-t-on appris lundi auprès du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

"Le FTDES suit de près la situation des migrants bangladais rescapés en mer par le Maridive 601 en date du 31 mai écoulé et présents sur le territoire tunisien depuis le 18 juin", a tenu à préciser la même source.

Ils sont hébergés dans un centre relevant du Croissant-Rouge tunisien (CRT) dans la banlieue de Tunis depuis deux mois. "Ces migrants sont dans une situation de blocage depuis qu'ils ont refusé l'aide au retour volontaire et à la réintégration proposée par l'OIM Tunisie", a-t-on poursuivi.

En effet, sur les 64 Bangladais rescapés, 53 sont retournés au Bangladesh à travers cette procédure de l'OIM et deux se sont enfuis.

Quant aux neuf migrants restants, "ils sont aujourd'hui menacés de devoir quitter le centre du CRT dans lequel ils sont hébergés sans aucune proposition de relogement ou perspective de suivi de la part des instances onusiennes", a-t-on précisé.

D'après le bureau de communication du forum, ces neuf migrants "sont dans l'attente d'un entretien auprès du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), attente qui pourrait encore durer plusieurs mois".

"Conscients que leur hébergement au sein du centre du CRT n'était que temporaire, les migrants sont néanmoins privés de tous les moyens d'agir afin de trouver une autre solution digne et durable à court comme à moyen terme en Tunisie", peut-on lire dans un communiqué transmis à Xinhua par le FTDES.

D'après le document, le FTDES "demande à toutes les institutions tunisiennes, humanitaires et internationales de prendre leurs responsabilités et de coopérer afin de trouver un nouvel hébergement d'urgence aux neuf migrants concernés".

D'une façon générale, le FTDES, principal organe non-gouvernemental spécialisé dans les études socio-économiques en Tunisie, "considère qu'une partie importante de la crise migratoire en Tunisie est le résultat direct des politiques inhumaines de l'Union européenne qui, en fermant ses frontières et en réduisant le sauvetage humanitaire en mer, externalise la crise vers les pays de transit".

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