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Don de céramiques de l'épave du Tek Sing au Musée national de Chine (DOSSIER SPECIAL)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-08-18 à 11:11

BEIJING,18 août (Xinhua) -- Le Musée national de Chine a récemment reçu un don de 195 objets en porcelaine issus de l'épave du Tek Sing, important marqueur de la prospérité de la Route de la soie maritime de la Chine.

En 1822, le Tek Sing, chargé de soie et de porcelaine de Chine, a sombré dans les eaux au large de l'Indonésie. L'épave a été renflouée par une équipe commerciale en 1999, et sa cargaison a été vendue aux enchères.

Selon Zheng Changlai, président du Waterside Culture Group, l'entreprise chinoise privée qui a fait don des reliques au musée, les objets en porcelaine bleu et blanc ont tous été produits par les fours de Dehua, dans la province chinoise du Fujian (sud-est), sous la dynastie Qing (1644-1912).

En 2018, l'entreprise a acheté plus de 100.000 reliques auprès d'une entreprise britannique.

Geng Dongsheng, directeur de l'Institut de céramique de l'Académie du Musée national de Chine, indique que ces trésors, grâce à leur chronologie et leur lieu de naufrage clairement connus, revêtent une grande importance et une grande valeur pour les études du commerce maritime chinois au 19e siècle et de la Route de la soie maritime, ainsi que de l'histoire de la production de la porcelaine à Dehua.

La technique du frittage de la porcelaine de Dehua a été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel national de la Chine.

Dehua, petit district du Fujian, a été témoin de l'ascension et de la chute de l'industrie de la céramique.

Chen Mingliang, maître des arts et métiers et hériter national de la technique céramique de Dehua, rappelle que la technique de Dehua a atteint son apogée sous la dynastie Ming (1368-1644), avec une porcelaine blanche comme la crème.

"C'est pourquoi les Français ont appelé la porcelaine blanche ivoire fabriquée à Dehua 'Blanc de Chine' il y a 300 ans. Ce surnom est encore utilisé aujourd'hui", note M. Chen. Recherchée par l'aristocratie européenne, la porcelaine blanche de Dehua a également inspiré la production de porcelaine en Europe.

Ce n'est qu'à partir des années 1960 que les artisans de Dehua ont commencé à étudier la manière de redonner vie à la méthode traditionnelle du frittage de la porcelaine Blanc de Chine, interrompue pendant des décennies.

Le seul four traditionnel existant à Dehua est le four de Yueji, en service depuis plus de 400 ans.

Il produit encore quatre lots de céramiques chaque année. Cette production attire des fabricants et des visiteurs du monde entier.

Lin Zeyang, une habitante de Dehua âgée de 27 ans, loue près du four deux petits logements qu'elle utilise comme atelier de céramique. Elle explique que les gens utilisent aujourd'hui des fours électriques pour faire de la céramique. Ceux-ci sont pratiques et faciles à utiliser. Mais avec les fours au bois, chaque oeuvre céramique adopte une forme unique à cause de la répartition inégale de la chaleur.

Selon Mlle Lin, des artisans peuvent louer de l'espace au four de Yueji pour créer leurs propres oeuvres. L'année dernière, sa production de porcelaine issue de ce four n'a pas pu répondre à ses nombreuses commandes.

Dehua reste la plus grande base de production et d'exportation de porcelaine artisanale en Chine.

Fin 2018, Dehua comptait plus de 3.000 entreprises dans ce secteur, qui employaient plus de 100.000 personnes, avec une valeur de production annuelle de 32,85 milliards de yuans (4,65 milliards de dollars). Les produits ont été vendus à 190 pays et régions.

 
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Don de céramiques de l'épave du Tek Sing au Musée national de Chine (DOSSIER SPECIAL)

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-08-18 à 11:11

BEIJING,18 août (Xinhua) -- Le Musée national de Chine a récemment reçu un don de 195 objets en porcelaine issus de l'épave du Tek Sing, important marqueur de la prospérité de la Route de la soie maritime de la Chine.

En 1822, le Tek Sing, chargé de soie et de porcelaine de Chine, a sombré dans les eaux au large de l'Indonésie. L'épave a été renflouée par une équipe commerciale en 1999, et sa cargaison a été vendue aux enchères.

Selon Zheng Changlai, président du Waterside Culture Group, l'entreprise chinoise privée qui a fait don des reliques au musée, les objets en porcelaine bleu et blanc ont tous été produits par les fours de Dehua, dans la province chinoise du Fujian (sud-est), sous la dynastie Qing (1644-1912).

En 2018, l'entreprise a acheté plus de 100.000 reliques auprès d'une entreprise britannique.

Geng Dongsheng, directeur de l'Institut de céramique de l'Académie du Musée national de Chine, indique que ces trésors, grâce à leur chronologie et leur lieu de naufrage clairement connus, revêtent une grande importance et une grande valeur pour les études du commerce maritime chinois au 19e siècle et de la Route de la soie maritime, ainsi que de l'histoire de la production de la porcelaine à Dehua.

La technique du frittage de la porcelaine de Dehua a été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel national de la Chine.

Dehua, petit district du Fujian, a été témoin de l'ascension et de la chute de l'industrie de la céramique.

Chen Mingliang, maître des arts et métiers et hériter national de la technique céramique de Dehua, rappelle que la technique de Dehua a atteint son apogée sous la dynastie Ming (1368-1644), avec une porcelaine blanche comme la crème.

"C'est pourquoi les Français ont appelé la porcelaine blanche ivoire fabriquée à Dehua 'Blanc de Chine' il y a 300 ans. Ce surnom est encore utilisé aujourd'hui", note M. Chen. Recherchée par l'aristocratie européenne, la porcelaine blanche de Dehua a également inspiré la production de porcelaine en Europe.

Ce n'est qu'à partir des années 1960 que les artisans de Dehua ont commencé à étudier la manière de redonner vie à la méthode traditionnelle du frittage de la porcelaine Blanc de Chine, interrompue pendant des décennies.

Le seul four traditionnel existant à Dehua est le four de Yueji, en service depuis plus de 400 ans.

Il produit encore quatre lots de céramiques chaque année. Cette production attire des fabricants et des visiteurs du monde entier.

Lin Zeyang, une habitante de Dehua âgée de 27 ans, loue près du four deux petits logements qu'elle utilise comme atelier de céramique. Elle explique que les gens utilisent aujourd'hui des fours électriques pour faire de la céramique. Ceux-ci sont pratiques et faciles à utiliser. Mais avec les fours au bois, chaque oeuvre céramique adopte une forme unique à cause de la répartition inégale de la chaleur.

Selon Mlle Lin, des artisans peuvent louer de l'espace au four de Yueji pour créer leurs propres oeuvres. L'année dernière, sa production de porcelaine issue de ce four n'a pas pu répondre à ses nombreuses commandes.

Dehua reste la plus grande base de production et d'exportation de porcelaine artisanale en Chine.

Fin 2018, Dehua comptait plus de 3.000 entreprises dans ce secteur, qui employaient plus de 100.000 personnes, avec une valeur de production annuelle de 32,85 milliards de yuans (4,65 milliards de dollars). Les produits ont été vendus à 190 pays et régions.

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