SAN FRANCISCO, 8 août (Xinhua) -- Un tribunal de San Francisco a statué jeudi que les utilisateurs de Facebook de l'État de l'Illinois peuvent intenter un recours collectif contre le géant américain des réseaux sociaux Facebook sur la collecte illégale présumée de leurs données personnelles sans leur autorisation.

L'American Civil Liberties Union (ACLU), une organisation américaine à but non lucratif, a cité un document judiciaire mentionnant que la 9e cour d'appel de San Francisco a autorisé les utilisateurs de l'Illinois à poursuivre Facebook pour violation de leur vie privée par l'utilisation de la technologie de reconnaissance faciale.

La juge Sandra Ikuta a déclaré lors de la lecture du verdict que les utilisateurs de l'Illinois peuvent intenter un recours collectif contre Facebook, dont le logiciel de reconnaissance faciale "s'ingère dans la vie privée d'un individu et dans ses intérêts concrets".

La Cour d'appel a rejeté une requête de Facebook qui visait à bloquer le recours collectif intenté par ses utilisateurs qui accusent le géant californien d'avoir stocké les données biométriques de millions d'entre eux sans leur consentement.

"La technologie de reconnaissance faciale de Facebook a violé la Loi sur la protection des renseignements personnels biométriques (BIPA) de l'Illinois", peut-on lire dans le document judiciaire, qui mentionne également que "les violations des règlementations de la BIPA ont en fait nui ou posé un risque important de préjudice au droit à la vie privée".

La BIPA prévoit 1.000 dollars d'amende pour chaque violation due à une négligence et 5.000 dollars pour chaque violation intentionnelle.

L'ACLU a salué la décision du tribunal comme la première décision d'une cour d'appel des États-Unis à répondre directement aux préoccupations en matière de protection de la vie privée causées par la technologie de reconnaissance faciale.

La bataille juridique pourrait coûter à Facebook des milliards de dollars en dommages et intérêts s'il finissait par la perdre.