CARACAS, 7 août (Xinhua) -- Des milliers de partisans du président vénézuélien Nicolas Maduro sont descendus mercredi dans les rues de la capitale Caracas pour protester contre les nouvelles mesures prises par les Etats-Unis dans le but de renforcer les sanctions imposées à l'encontre des autorités au pouvoir.

Portant le drapeau national et brandissant des slogans anti-américains, les manifestants se sont rassemblés au centre-ville pour écouter des représentants du gouvernement.

La manifestation intervient après que le président américain Donald Trump a publié lundi un décret gelant les avoirs du gouvernement vénézuélien aux Etats-Unis et bloquant toute transaction avec les autorités de ce pays d'Amérique latine.

Cette action, visant à empêcher l'accès du gouvernement vénézuélien aux capitaux, en particulier aux dollars américains, et à saper le régime de M. Maduro et de son Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV, au pouvoir), a exacerbé les tensions entre les deux pays.

Les nouvelles sanctions imposées par l'administration Trump font partie d'une série de "mesures arbitraires de terrorisme économique contre le peuple vénézuélien", a déclaré le ministère vénézuélien des Affaires étrangères, notant que Washington souhaitait "rendre officiels ses criminels embargos économiques, financiers et commerciaux".

Le rassemblement de mercredi était également une commémoration du bicentenaire de la bataille historique de Boyaca, considérée comme le début de l'indépendance de l'Amérique du Sud vis-à-vis de la partie nord du continent.

Lors de la manifestation au Panthéon national de Caracas, Diosdado Cabello, vice-président du PSUV, a condamné les sanctions, affirmant que l'action américaine contre le Venezuela "nous rend plus unis et renforce notre amour pour notre pays".

"Les Etats-Unis se trompent absolument", a assuré M. Cabello, qui est également président de l'Assemblée constituante.

L'administration Maduro continuera à dialoguer avec l'opposition malgré les ingérences américaines, a-t-il déclaré à la foule.

Il a accusé l'opposition d'extrême droite dirigée par le président par intérim autoproclamé Juan Guaido d'avoir "célébré les sanctions imposées à son propre peuple".

Le Venezuela a rompu ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis au début de l'année après que Washington avait refusé de reconnaître la réélection du président Maduro à un second mandat et approuvé M. Guaido au poste de "président par intérim" du pays.

Hector Rodriguez, gouverneur de l'Etat central de Miranda et membre de la délégation gouvernementale aux négociations conduites par la Norvège, a appelé à une plus grande unité du pays pour faire face aux sanctions aggravées.