NEW YORK (Nations unies), 7 août (Xinhua) -- Une lettre de l'Iran, qui demande aux Nations unies de réagir aux nouvelles sanctions américaines, "est en train d'être distribuée aux membres du Conseil de sécurité", a déclaré mercredi un porte-parole des Nations unies.

L'ambassadeur d'Iran aux Nations unies, Majid Takht Ravanchi, aurait envoyé mardi une lettre au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, afin de lui demander de s'opposer à la décision américaine d'imposer des sanctions contre le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

Stéphane Dujarric, le porte-parole de M. Guterres, a confirmé mercredi que la lettre était "en train d'être distribuée aux membres du Conseil de sécurité à la demande des rédacteurs".

Il a précisé que le secrétaire général de l'ONU appelait toutes les parties concernées à s'abstenir de toute action susceptible d'aggraver une situation déjà très tendue.

Selon certaines informations, la lettre accuserait notamment les Etats-Unis de "violation éhontée des principes fondamentaux du droit international", et demanderait à M. Guterres de "travailler activement à préserver l'intégrité des Nations unies, conformément à (sa) responsabilité, qui est de s'opposer à la dangereuse tendance actuelle".

Le 31 juillet, le gouvernement américain a en effet sanctionné M. Zarif, affirmant qu'il "agissait ou prétendait agir directement ou indirectement pour le compte du Guide suprême de la République islamique d'Iran", lui-même visé par des sanctions depuis juin.

Selon une déclaration du département américain du Trésor, tous les avoirs et intérêts de M. Zarif qui se trouveraient sous juridiction américaine, ou en possession ou sous le contrôle de citoyens américains, devront être bloqués et signalés au gouvernement américain.

Toute institution financière étrangère qui conduirait ou faciliterait sciemment une transaction significative pour ou au nom de M. Zarif sera également punie par le gouvernement américain.

Le président iranien Hassan Rohani a répondu à ces sanctions en les qualifiant de "puériles".