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Désigner la Chine comme une manipulatrice de devises nuit à la crédibilité américaine, selon l'ancien secrétaire américain au Trésor

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-08-07 à 15:51

WASHINGTON, 7 août (Xinhua) -- Lawrence Summers, ancien secrétaire américain au Trésor, a critiqué mardi Steven Mnuchin, actuel titulaire du poste, pour sa décision de désigner la Chine comme manipulatrice de devises, une pratique qui a nui à la crédibilité américaine selon lui.

"En qualifiant de manipulation chinoise la fluctuation des taux de change, qui était manifestement une réponse naturelle aux politiques de son patron, le secrétaire a porté atteint à sa crédibilité et à celle de son bureau", estime M. Summers, également conseiller économique pour l'ancien président Barack Obama et ancien président de l'université Harvard, dans une tribune publiée par The Washington Post.

"Lors de la prochaine période de difficultés financières, les acteurs du marché risquent d'avoir du mal à croire aux déclarations du Trésor", note-t-il, soulignant que "l'affaiblissement du yuan survenu lundi n'était pas artificiel ; il s'agit au contraire d'une réponse purement naturelle du marché aux droits de douane imposés récemment par les Etats-Unis".

"Sans avantages mercantiles et avec les efforts en cours visant à renforcer les taux de change et ainsi à relever les prix des exportations tout en réduisant ceux des importations, il n'existe pas d'argument crédible en faveur de la thèse d'une manipulation", explique M. Summers.

Au mépris des signaux du marché et du bon sens économique, le département américain du Trésor avait désigné lundi la Chine comme un pays manipulateur de devises. Une pratique unilatérale dénoncée par la Banque populaire de Chine, la banque centrale chinoise, qui avait noté mardi que cette étiquette imposée à la Chine ne correspondait pas aux critères quantitatifs susceptibles de la faire entrer dans la catégorie "manipulateur de devises" fixés par le Trésor américain.

En outre, les rodomontades du président américain risquent de provoquer de réels dégâts économiques alors que les entreprises et les consommateurs deviennent circonspects et restent réticents à faire des achats, note M. Summers, avertissant que le risque d'une récession à l'avenir se trouve à un niveau plus élevé que jamais depuis la crise financière de 2008.

 
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Désigner la Chine comme une manipulatrice de devises nuit à la crédibilité américaine, selon l'ancien secrétaire américain au Trésor

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-08-07 à 15:51

WASHINGTON, 7 août (Xinhua) -- Lawrence Summers, ancien secrétaire américain au Trésor, a critiqué mardi Steven Mnuchin, actuel titulaire du poste, pour sa décision de désigner la Chine comme manipulatrice de devises, une pratique qui a nui à la crédibilité américaine selon lui.

"En qualifiant de manipulation chinoise la fluctuation des taux de change, qui était manifestement une réponse naturelle aux politiques de son patron, le secrétaire a porté atteint à sa crédibilité et à celle de son bureau", estime M. Summers, également conseiller économique pour l'ancien président Barack Obama et ancien président de l'université Harvard, dans une tribune publiée par The Washington Post.

"Lors de la prochaine période de difficultés financières, les acteurs du marché risquent d'avoir du mal à croire aux déclarations du Trésor", note-t-il, soulignant que "l'affaiblissement du yuan survenu lundi n'était pas artificiel ; il s'agit au contraire d'une réponse purement naturelle du marché aux droits de douane imposés récemment par les Etats-Unis".

"Sans avantages mercantiles et avec les efforts en cours visant à renforcer les taux de change et ainsi à relever les prix des exportations tout en réduisant ceux des importations, il n'existe pas d'argument crédible en faveur de la thèse d'une manipulation", explique M. Summers.

Au mépris des signaux du marché et du bon sens économique, le département américain du Trésor avait désigné lundi la Chine comme un pays manipulateur de devises. Une pratique unilatérale dénoncée par la Banque populaire de Chine, la banque centrale chinoise, qui avait noté mardi que cette étiquette imposée à la Chine ne correspondait pas aux critères quantitatifs susceptibles de la faire entrer dans la catégorie "manipulateur de devises" fixés par le Trésor américain.

En outre, les rodomontades du président américain risquent de provoquer de réels dégâts économiques alors que les entreprises et les consommateurs deviennent circonspects et restent réticents à faire des achats, note M. Summers, avertissant que le risque d'une récession à l'avenir se trouve à un niveau plus élevé que jamais depuis la crise financière de 2008.

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