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Les pays eux-mêmes devraient avoir le dernier mot sur leur état de développement, selon un officiel onusien (INTERVIEW)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-08-02 à 01:53

GENEVE, 1er août (Xinhua) -- Il n'y a pas de seuil absolu pour définir le statut de développement des pays et aucune entité extérieure, à l'exception des pays eux-mêmes, ne devrait avoir le dernier mot à ce sujet, a récemment déclaré à Xinhua un officiel onusien.

"La seule personne qui peut vous dire si la chaussure vous va, c'est la personne qui la porte", a indiqué Richard Kozul-Wright, directeur de la Division de la mondialisation et des stratégies de développement à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Il a confié à Xinhua dans une interview exclusive que "les pays sont les mieux placés pour comprendre s'ils sont développés ou en voie de développement, car ils connaissent leurs (propres) problèmes".

Les Etats-Unis ont publié un mémorandum vendredi dernier, demandant à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de modifier sa définition de pays en développement. l'administration américaine a menacé de prendre des mesures si des "progrès substantiels" n'avaient pas été réalisés dans les 90 jours pour modifier le traitement spécial et différencié des pays en développement.

"L'OMC est une organisation fondée sur le consensus, vous ne pouvez pas reclasser d'une manière arbitraire les pays sur ce que vous pensez qu'ils sont", a indiqué M. Kozul-Wright.

En ce qui concerne les critères à employer pour définir le statut de développement, l'officiel onusien a affirmé que "le développement n'est pas un processus absolu" mais implique toujours "des mesures relatives".

Selon un rapport publié en juin par la CNUCED, les écarts entre pays développés et ceux en voie de développement, en matière d'infrastructure, d'emplois et d'informatique, se sont élargis depuis ces dernières décennies.

En 2014, les niveaux d'énergie par habitant consommés dans les pays en développement, y compris la Chine, étaient bien inférieurs à ceux consommés par les pays avancés en 1960, selon le rapport.

En tant que co-auteur du rapport, M. Kozul-Wright a souligné que "le grand défi du rattrapage, de la réduction de l'écart, est aussi grand aujourd'hui pour les pays en développement qu'il y a 25 ans".

"Il n'y a pas de moyen parfait pour mesurer les niveaux de développement, a avoué M. Kozul-Wright, ajoutant que le système actuel de traitement spécial et différencié à l'OMC fonctionne "en ce sens qu'il reflète les défis auxquels la plupart des décideurs sont confrontés dans leur contexte".

 
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Les pays eux-mêmes devraient avoir le dernier mot sur leur état de développement, selon un officiel onusien (INTERVIEW)

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-08-02 à 01:53

GENEVE, 1er août (Xinhua) -- Il n'y a pas de seuil absolu pour définir le statut de développement des pays et aucune entité extérieure, à l'exception des pays eux-mêmes, ne devrait avoir le dernier mot à ce sujet, a récemment déclaré à Xinhua un officiel onusien.

"La seule personne qui peut vous dire si la chaussure vous va, c'est la personne qui la porte", a indiqué Richard Kozul-Wright, directeur de la Division de la mondialisation et des stratégies de développement à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Il a confié à Xinhua dans une interview exclusive que "les pays sont les mieux placés pour comprendre s'ils sont développés ou en voie de développement, car ils connaissent leurs (propres) problèmes".

Les Etats-Unis ont publié un mémorandum vendredi dernier, demandant à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de modifier sa définition de pays en développement. l'administration américaine a menacé de prendre des mesures si des "progrès substantiels" n'avaient pas été réalisés dans les 90 jours pour modifier le traitement spécial et différencié des pays en développement.

"L'OMC est une organisation fondée sur le consensus, vous ne pouvez pas reclasser d'une manière arbitraire les pays sur ce que vous pensez qu'ils sont", a indiqué M. Kozul-Wright.

En ce qui concerne les critères à employer pour définir le statut de développement, l'officiel onusien a affirmé que "le développement n'est pas un processus absolu" mais implique toujours "des mesures relatives".

Selon un rapport publié en juin par la CNUCED, les écarts entre pays développés et ceux en voie de développement, en matière d'infrastructure, d'emplois et d'informatique, se sont élargis depuis ces dernières décennies.

En 2014, les niveaux d'énergie par habitant consommés dans les pays en développement, y compris la Chine, étaient bien inférieurs à ceux consommés par les pays avancés en 1960, selon le rapport.

En tant que co-auteur du rapport, M. Kozul-Wright a souligné que "le grand défi du rattrapage, de la réduction de l'écart, est aussi grand aujourd'hui pour les pays en développement qu'il y a 25 ans".

"Il n'y a pas de moyen parfait pour mesurer les niveaux de développement, a avoué M. Kozul-Wright, ajoutant que le système actuel de traitement spécial et différencié à l'OMC fonctionne "en ce sens qu'il reflète les défis auxquels la plupart des décideurs sont confrontés dans leur contexte".

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