LUXEMBOURG, 15 juillet (Xinhua) -- La Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) a fait des progrès remarquables depuis qu'elle est devenue opérationnelle voici un peu plus de trois ans, estime Jin Liqun, président de cette institution financière internationale.

Dans une interview accordée récemment à Xinhua, le banquier souligne que son établissement a mis en place un mode de fonctionnement majeur, développé une culture d'entreprise, élargi l'éventail de ses prêts et obtenu le statut d'observateur permanent aux Nations Unies.

Tout ceci est le résultat des efforts déployés par les membres de la BAII et d'une coopération étroite avec d'autres institutions bancaires et le secteur privé, en particulier la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement, ainsi que la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, note-t-il.

La 4e assemblée annuelle du conseil des gouverneurs de la BAII qui s'est achevée samedi dernier à Luxembourg, organisée pour la première fois hors d'Asie, a été marquée par l'adhésion de trois pays africains, le Bénin, Djibouti et le Rwanda, permettant à la BAII d'atteindre le cap des 100 membres.

Les pays membres ont des besoins divers et il y a de grandes différences entre ceux des pays développés et ceux en développement, reconnaît le patron de la BAII. "Nous avons des fonds limités, il est donc difficile de résoudre tous les problèmes du jour au lendemain", avoue-t-il.

Créée à l'initiative de la Chine, cette institution financière multilatérale est devenue opérationnelle en janvier 2016 avec alors 57 membres fondateurs, défendant un programme axé sur l'appui au développement durable à travers les infrastructures et d'autres secteurs productifs en Asie et au-delà.

Selon la BAII, le volume des financements qu'elle a approuvés a atteint à ce jour 8,5 milliards de dollars, couvrant des dizaines de projets.