TEHERAN, 10 juillet (Xinhua) -- Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, a indiqué mercredi que le pays laissait la porte ouverte à la diplomatie et au dialogue sur son dossier nucléaire, a rapporté Press TV.

L'Iran maintient son engagement de respecter l'accord de 2015, intitulé officiellement Plan d'action global conjoint (PAGC), mais défendra en même temps ses droits, a déclaré M. Moussavi cité par Press TV.

Téhéran ne cherche pas à exacerber les tensions sur son dossier nucléaire, a-t-il affirmé, ajoutant que les pays européens devraient s'attaquer à "la cause profonde des tensions" s'ils cherchent vraiment à calmer la situation.

Il a laissé entendre que les politiques américaines vis-à-vis de l'Iran sont la cause principale du problème derrière l'affaire nucléaire.

"Le retrait illégal et unilatéral de l'accord nucléaire suivi de sanctions importantes est un exemple des mesures américaines visant l'Iran, qui constituent des actes de terrorisme et de guerre économiques", a ajouté M. Moussavi.

L'Iran a annoncé lundi qu'il avait élevé le niveau de pureté de son uranium enrichi à au moins 4,5%, contre 3,67% auparavant, ce dernier seuil étant la limite fixée par le PAGC.

L'étape suivante pour Téhéran est de chercher à produire de l'uranium enrichi à 20%, à moins que les pays signataires de l'accord de 2015 ne l'aident à profiter des retombées économiques prévues par cet accord, a déclaré lundi Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique.

La République islamique a récemment annoncé qu'elle ne respecterait plus certains de ses engagements pris dans le cadre de cet accord, à moins que les parties prenantes ne recourent à des mesures "pratiques et concrètes" pour contrer les sanctions économiques anti-iraniennes imposées par les Etats-Unis après la sortie unilatérale de Washington de ce pacte en mai 2018.