GENEVE, 28 juin (Xinhua) -- Quelque 1.600 enfants migrants auraient été tués ou portés disparus entre 2014 et 2018, a annoncé vendredi Joel Millman, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), lors d'un point de presse à Genève.

Le Centre mondial d'analyse des données sur la migration a publié vendredi un rapport qui se concentre notamment sur le thème des enfants migrants disparus, étant donné le nombre croissant des victimes d'entre eux.

"Le manque de données sur l'âge, les caractéristiques et les vulnérabilités des enfants migrants disparus provoque de graves lacunes en matière de protection; il est donc très difficile d'élaborer des programmes et des politiques conçus pour les protéger", indique le rapport.

Depuis 2014, le projet des migrants disparus de l'OIM a enregistré la mort de plus de 32.000 personnes dans le monde.

Entre 2014 et 2018, plus de 17.900 personnes sont mortes ou disparus en Méditerranée.

Malgré le conflit au Yémen, les gens continuaient de tenter la traversée maritime de la Corne de l'Afrique à travers la mer Rouge et le golfe d'Aden : au moins 125 personnes se sont noyées au large des côtes du Yémen en 2018, contre 53 en 2017.

Sur près de 2.200 décès enregistrés lors de la migration en Asie du Sud-Est entre 2014 et 2018, au moins 1.723 étaient des Rohingya.

La plupart des 288 décès enregistrés en Asie du Sud depuis 2014 étaient des migrants afghans.

Au Moyen-Orient, 421 décès ont été enregistrés entre 2014 et 2018, avec 145 morts en 2018, le chiffre annuel le plus important ces dernières années.

Un nombre croissant de décès à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique ont été également enregistrés depuis 2014, ajoute le rapport.