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Tunisie: la digitalisation du secteur agricole accuse encore une déphasage par rapport à l'orbite mondial

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-06-26 à 23:46

TUNIS, 26 juin (Xinhua) -- En dépit des avantages que cette technologie puisse générer et malgré les incitations en faveur des investisseurs dans ce secteur, "la digitalisation du secteur agricole accuse un flagrant retard en Tunisie", a regretté mercredi le ministre de l'Agriculture, Samir Taieb, lors d'un point de presse.

Intervenant en marge d'un atelier sur "les technologies numériques en agriculture : accélérer la transformation numérique de l'agriculture tunisienne", en partenariat avec la Banque mondiale, M. Taieb a souligné que "très peu d'entreprises fournissent aujourd'hui, des solutions technologiques dédiées au secteur agricole, comparées à celles développées au profit d'autres secteurs".

Evoquant les difficultés auxquelles font face les agriculteurs en Tunisie, notamment, l'endettement, le responsable tunisien pense qu'en raison de ces difficultés, "l'intervention du secteur public reste nécessaire [...] c'est l'Etat qui doit prendre en charge la question pour baliser le terrain à cette transition d'une agriculture traditionnelle à une agriculture moderne".

Pour cela, a-t-il poursuivi, "l'Etat est en train d'élaborer une stratégie adéquate en concertation avec toutes les parties impliquées en la matière dont nos partenaires et nos bailleurs de fonds".

M. Taieb a insisté, par la même, que l'Etat "est dans l'obligation de garantir les infrastructures nécessaires, ajuster le cadre réglementaire adéquat aux exigences de la numérisation outre la mise en place des incitations nécessaires au profit des jeunes promoteurs et des startups attachés à l'investissement dans l'agriculture".

Prenant la parole, le représentant résident de la Banque mondiale, Tony Verheijen n'a pas mâché ses mots pour dire que la Tunisie a fortement besoin de rattraper le retard observé en matière de digitalisation agricole pour ainsi éviter le risque d'être exclue de la chaîne agricole mondiale.

"Les potentialités qu'offrent les nouvelles technologies sont multiples: faciliter l'accès des agriculteurs aux connaissances sectorielles dont la météo, les maladies animales et les données climatiques, renforcer les capacités des agriculteurs, optimiser l'efficacité en plus de la durabilité environnementale".

Selon le responsable de la Banque mondiale, "il s'agit, par ailleurs, d'assurer la traçabilité des produits et la montée dans les chaînes de valeur de production, renforcer le positionnement de la production nationale sur les marchés internationaux sans omettre l'impérative de réduire considérablement les coûts".

D'autres contraintes entravant jusque-là la transformation numérique de l'agriculture tunisienne, ont été aussi évoquées telles que, entre autres, l'absence des infrastructures digitales nécessaires dans certaines régions (à savoir les réseaux 4G, 5G réseau IOT et Cloud, etc), la faiblesse des possibilités de paiement digital, un cadre réglementaire moins favorable à l'accès aux données.

D'un autre côté, mettre en place une stratégie efficace de digitalisation de l'agriculture se veut plus que jamais imposable en Tunisie de nature à prendre en compte tous les préalables nécessaires, au risque d'aggraver l'aliénation de certaines populations qui auraient du mal à adopter ces nouvelles technologies ou qui le feront avec un certain retard.

Selon le représentant de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Philippe Ankers, "les nouvelles technologies constituent une porte ouverte à une nouvelle révolution de l'agriculture et des manières de penser la production alimentaire (...) elles permettront de changer la vie de milliers de petits agriculteurs leur favorisant une meilleure gestion de l'eau, un meilleur accès aux services, une véritable connexion avec les acheteurs potentiels, une meilleure prévention des risques, une réduction des coûts de production mais surtout une optimisation des rendements et une amélioration de la qualité".

 
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Tunisie: la digitalisation du secteur agricole accuse encore une déphasage par rapport à l'orbite mondial

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-06-26 à 23:46

TUNIS, 26 juin (Xinhua) -- En dépit des avantages que cette technologie puisse générer et malgré les incitations en faveur des investisseurs dans ce secteur, "la digitalisation du secteur agricole accuse un flagrant retard en Tunisie", a regretté mercredi le ministre de l'Agriculture, Samir Taieb, lors d'un point de presse.

Intervenant en marge d'un atelier sur "les technologies numériques en agriculture : accélérer la transformation numérique de l'agriculture tunisienne", en partenariat avec la Banque mondiale, M. Taieb a souligné que "très peu d'entreprises fournissent aujourd'hui, des solutions technologiques dédiées au secteur agricole, comparées à celles développées au profit d'autres secteurs".

Evoquant les difficultés auxquelles font face les agriculteurs en Tunisie, notamment, l'endettement, le responsable tunisien pense qu'en raison de ces difficultés, "l'intervention du secteur public reste nécessaire [...] c'est l'Etat qui doit prendre en charge la question pour baliser le terrain à cette transition d'une agriculture traditionnelle à une agriculture moderne".

Pour cela, a-t-il poursuivi, "l'Etat est en train d'élaborer une stratégie adéquate en concertation avec toutes les parties impliquées en la matière dont nos partenaires et nos bailleurs de fonds".

M. Taieb a insisté, par la même, que l'Etat "est dans l'obligation de garantir les infrastructures nécessaires, ajuster le cadre réglementaire adéquat aux exigences de la numérisation outre la mise en place des incitations nécessaires au profit des jeunes promoteurs et des startups attachés à l'investissement dans l'agriculture".

Prenant la parole, le représentant résident de la Banque mondiale, Tony Verheijen n'a pas mâché ses mots pour dire que la Tunisie a fortement besoin de rattraper le retard observé en matière de digitalisation agricole pour ainsi éviter le risque d'être exclue de la chaîne agricole mondiale.

"Les potentialités qu'offrent les nouvelles technologies sont multiples: faciliter l'accès des agriculteurs aux connaissances sectorielles dont la météo, les maladies animales et les données climatiques, renforcer les capacités des agriculteurs, optimiser l'efficacité en plus de la durabilité environnementale".

Selon le responsable de la Banque mondiale, "il s'agit, par ailleurs, d'assurer la traçabilité des produits et la montée dans les chaînes de valeur de production, renforcer le positionnement de la production nationale sur les marchés internationaux sans omettre l'impérative de réduire considérablement les coûts".

D'autres contraintes entravant jusque-là la transformation numérique de l'agriculture tunisienne, ont été aussi évoquées telles que, entre autres, l'absence des infrastructures digitales nécessaires dans certaines régions (à savoir les réseaux 4G, 5G réseau IOT et Cloud, etc), la faiblesse des possibilités de paiement digital, un cadre réglementaire moins favorable à l'accès aux données.

D'un autre côté, mettre en place une stratégie efficace de digitalisation de l'agriculture se veut plus que jamais imposable en Tunisie de nature à prendre en compte tous les préalables nécessaires, au risque d'aggraver l'aliénation de certaines populations qui auraient du mal à adopter ces nouvelles technologies ou qui le feront avec un certain retard.

Selon le représentant de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Philippe Ankers, "les nouvelles technologies constituent une porte ouverte à une nouvelle révolution de l'agriculture et des manières de penser la production alimentaire (...) elles permettront de changer la vie de milliers de petits agriculteurs leur favorisant une meilleure gestion de l'eau, un meilleur accès aux services, une véritable connexion avec les acheteurs potentiels, une meilleure prévention des risques, une réduction des coûts de production mais surtout une optimisation des rendements et une amélioration de la qualité".

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