PARIS, 24 juin (Xinhua) -- Alors qu'un épisode de canicule s'étend sur l'ensemble de la France dès ce lundi avec des pics de température exceptionnels pour la saison, la ministre française de la Santé Agnès Buzyn a appelé lundi à ne pas "minimiser" les risques pour la santé.

"Je suis inquiète des concitoyens qui minimisent l'épisode, qui continuent à faire du sport comme si de rien n'était ou qui s'exposent au soleil alors que la situation risque d'être très difficile en milieu de semaine dans beaucoup de villes de France", a-t-elle déclaré lors d'un point de presse.

La ministre a précisé que les risques liés à la canicule ne concernaient pas que les "personnes vulnérables". "Chacun d'entre nous est concerné, personne n'est un surhomme face à des épisodes de canicule extrêmes tels que nous allons les connaître jeudi et vendredi", a-t-elle indiqué.

Cet épisode de canicule sera accompagné d'un taux d'humidité élevé, ce qui accentue la sensation de chaleur. Agnès Buzyn a souligné que "l'inconfort sera supérieur" à celui de l'épisode caniculaire d'août 2003 qui avait causé une surmortalité de 15.000 personnes, notamment des personnes âgées.

La ministre a rappelé plusieurs mesures de sécurité notamment vestimentaires : "Il ne faut pas hésiter dans une entreprise à dire qu'au-delà de 30 degrés, ça n'est pas nécessaire de s'habiller comme on s'habille en janvier".

Météo France a annoncé une "vague de chaleur remarquablement intense et précoce sur la France cette semaine" à partir de lundi jusqu'à vendredi, avec des températures de 35 à 40 degrés sur la plupart du territoire et des pics à 48 degrés en ressenti dans certaines régions, dont la capitale française, jeudi et vendredi.