french.xinhuanet.com
 

L'Europe et la Chine ont de grandes opportunités de réussir dans la coopération spatiale (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2019-06-20 à 11:26

PARIS, 19 juin (Xinhua) -- "Si j'avais une opportunité pour encore une fois mettre les pieds sur la Lune, ça serait sa face cachée", a déclaré Jean-François Clervoy, spationaute et ingénieur à l'Agence spatiale européene (ESA), lors d'une rencontre tenue mardi dernier au "Paris Air Lab" en marge de la 53e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace, qui se tient cette semaine au Bourget, au nord de Paris.

"Nous sommes totalement pour la coopération spatiale entre la Chine et l'Europe", a-t-il affirmé.

Parmi les moments les plus forts de cette édition du Salon du Bourget, M. Clervoy et des astronautes dont Walter Cunningham, Alfred Worden et Charlie Duke ont partagé leurs expériences d'alunissages passés.

Né en 1958, M. Clervoy a pris part à trois vols de navette spatiale en tant que spécialiste de mission. Etant le spécialiste de mission le plus expérimenté, il a été nommé commandant de la charge utile. Un grand nombre de tâches cruciales lui sont confiées, dont la surveillance des systèmes de la navette pendant les phases d'approche et d'amarrage.

La sonde chinoise Chang'e-4, lancée le 8 décembre dernier, a réalisé le 3 janvier le premier alunissage en douceur dans le cratère Von Karman du bassin Pôle Sud-Aitken de la face cachée de la Lune. "Cette réussite m'a donné envie de poursuivre le rêve", a exprimé M. Clervoy en répondant à une question posée par Xinhua en marge de la rencontre.

"Le développement spatial de la Chine est impressionnant, et je trouve ça vraiment très intéressant et très positif que la Chine s'ouvre à tous les pays membres de l'ONU qui veulent utiliser la station spatiale chinoise", a-t-il dit.

L'ingénieur et spationaute a poursuivi en affirmant que "je suis sûr que les Européens vont en faire partie, c'est évident".

Liu Qiang, président du conseil d'administration de la China Great Wall Industry Corporation (CGWIC), a présenté la coopération spatiale entre la Chine et l'Europe lors d'une interview avec Xinhua. Selon lui, la coopération entre les deux parties en la matière est vaste et étroite.

Dans le domaine du lancement de fusées, la partie chinoise a tiré sept satellites de télécommunications conçus par la co-entreprise italo-française Thales Alenia Aerospace. En outre, elle a lancé une dizaine de satellites développés par des PME et des instituts de recherche européens.

Concernant les satellites, la Chine renforce la coopération avec les fabricants de satellites européens par l'intermédiaire d'une "plate-forme satellitaire chinoise + charge européenne". M. Liu a cité des exemples tels que les satellites de télécommunications Zhongxing-10 déjà en orbite, Zhongxing-18 qui sera lancé cette année, ainsi que le satellite océanographique Chine-France (CFOSat) et le satellite sino-italien de mesure du champ électromagnétique Zhangheng-1.

Dans le domaine des vols spatiaux habités, le vaisseau spatial Shenzhou-8 lancé par la Chine en 2011 a transporté la charge d'essai du Centre allemand pour l'aéronautique et l'astronautique.

Selon M. Liu, la Chine et l'Europe sont les principaux acteurs de l'industrie aérospatiale du monde. L'industrie spatiale chinoise a commencé tardivement, pourtant elle s'est développée rapidement au cours de ces dernières années. La Chine a obtenu de bons résultats en matière de vols spatiaux habités, d'exploration de l'espace lointain ou encore de navigation par satellite.

La technologie spatiale européenne est le leader mondial. L'Europe compte de puissantes entreprises telles qu'Airbus et Thales, et de nombreuses PME techniquement spécialisées participent au développement de l'aérospatiale, a confirmé M. Liu.

L'administrateur des relations internationales à l'ESA, Karl Bergquist, a indiqué que "pour nous Européens, l'exploration de l'univers ainsi que les grandes missions de science spatiale sont des domaines dans lesquels nous collaborons avec toutes les puissances spatiales : Etats-Unis, Russie, Chine et Japon. L'important est de faire progresser notre connaissance et si nous pouvons le faire ensemble, c'est préférable pour tout le monde. La coopération internationale est peut-être plus difficile à mettre en place, mais elle est plus durable dans le temps".

 
Vous avez une question, une remarque, des suggestions ? Contactez notre équipe de rédaction par email à xinhuanet_french@news.cn

L'Europe et la Chine ont de grandes opportunités de réussir dans la coopération spatiale (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2019-06-20 à 11:26

PARIS, 19 juin (Xinhua) -- "Si j'avais une opportunité pour encore une fois mettre les pieds sur la Lune, ça serait sa face cachée", a déclaré Jean-François Clervoy, spationaute et ingénieur à l'Agence spatiale européene (ESA), lors d'une rencontre tenue mardi dernier au "Paris Air Lab" en marge de la 53e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace, qui se tient cette semaine au Bourget, au nord de Paris.

"Nous sommes totalement pour la coopération spatiale entre la Chine et l'Europe", a-t-il affirmé.

Parmi les moments les plus forts de cette édition du Salon du Bourget, M. Clervoy et des astronautes dont Walter Cunningham, Alfred Worden et Charlie Duke ont partagé leurs expériences d'alunissages passés.

Né en 1958, M. Clervoy a pris part à trois vols de navette spatiale en tant que spécialiste de mission. Etant le spécialiste de mission le plus expérimenté, il a été nommé commandant de la charge utile. Un grand nombre de tâches cruciales lui sont confiées, dont la surveillance des systèmes de la navette pendant les phases d'approche et d'amarrage.

La sonde chinoise Chang'e-4, lancée le 8 décembre dernier, a réalisé le 3 janvier le premier alunissage en douceur dans le cratère Von Karman du bassin Pôle Sud-Aitken de la face cachée de la Lune. "Cette réussite m'a donné envie de poursuivre le rêve", a exprimé M. Clervoy en répondant à une question posée par Xinhua en marge de la rencontre.

"Le développement spatial de la Chine est impressionnant, et je trouve ça vraiment très intéressant et très positif que la Chine s'ouvre à tous les pays membres de l'ONU qui veulent utiliser la station spatiale chinoise", a-t-il dit.

L'ingénieur et spationaute a poursuivi en affirmant que "je suis sûr que les Européens vont en faire partie, c'est évident".

Liu Qiang, président du conseil d'administration de la China Great Wall Industry Corporation (CGWIC), a présenté la coopération spatiale entre la Chine et l'Europe lors d'une interview avec Xinhua. Selon lui, la coopération entre les deux parties en la matière est vaste et étroite.

Dans le domaine du lancement de fusées, la partie chinoise a tiré sept satellites de télécommunications conçus par la co-entreprise italo-française Thales Alenia Aerospace. En outre, elle a lancé une dizaine de satellites développés par des PME et des instituts de recherche européens.

Concernant les satellites, la Chine renforce la coopération avec les fabricants de satellites européens par l'intermédiaire d'une "plate-forme satellitaire chinoise + charge européenne". M. Liu a cité des exemples tels que les satellites de télécommunications Zhongxing-10 déjà en orbite, Zhongxing-18 qui sera lancé cette année, ainsi que le satellite océanographique Chine-France (CFOSat) et le satellite sino-italien de mesure du champ électromagnétique Zhangheng-1.

Dans le domaine des vols spatiaux habités, le vaisseau spatial Shenzhou-8 lancé par la Chine en 2011 a transporté la charge d'essai du Centre allemand pour l'aéronautique et l'astronautique.

Selon M. Liu, la Chine et l'Europe sont les principaux acteurs de l'industrie aérospatiale du monde. L'industrie spatiale chinoise a commencé tardivement, pourtant elle s'est développée rapidement au cours de ces dernières années. La Chine a obtenu de bons résultats en matière de vols spatiaux habités, d'exploration de l'espace lointain ou encore de navigation par satellite.

La technologie spatiale européenne est le leader mondial. L'Europe compte de puissantes entreprises telles qu'Airbus et Thales, et de nombreuses PME techniquement spécialisées participent au développement de l'aérospatiale, a confirmé M. Liu.

L'administrateur des relations internationales à l'ESA, Karl Bergquist, a indiqué que "pour nous Européens, l'exploration de l'univers ainsi que les grandes missions de science spatiale sont des domaines dans lesquels nous collaborons avec toutes les puissances spatiales : Etats-Unis, Russie, Chine et Japon. L'important est de faire progresser notre connaissance et si nous pouvons le faire ensemble, c'est préférable pour tout le monde. La coopération internationale est peut-être plus difficile à mettre en place, mais elle est plus durable dans le temps".

010020070770000000000000011100001381583331