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French.xinhuanet.com | Publié le 2019-06-13 à 23:26
YAOUNDE, 13 juin (Xinhua) -- Trois civils ont été tués dans une incursion de la secte islamiste Boko Haram survenue dans la nuit de mercredi à jeudi dans la région camerounaise de l'Extrême-Nord, a-t-on appris jeudi de sources sécuritaires.
L'incident s'est produit dans la ville de Tagawa, frontalière avec le Nigeria, fief du groupe, a précisé la même source sous le couvert d'anonymat.
Trois jours plus tôt, dans la ville de Darak située non loin de Tagawa, au même département du Logone-et-Chari, une incursion de Boko Haram a causé la mort de seize soldats et de huit civils, d'après un communiqué publié mercredi par le ministère camerounais de la Défense, qui affirme par ailleurs que 64 djihadistes ont été abattus.
L'attaque de Darak est la plus meurtrière attaque commise au Cameroun depuis le début de l'année. Son bilan a été initialement estimé à une trentaine de morts hormis les terroristes, d'après plusieurs sources militaires et locales.
Actif depuis 2014 dans l'Extrême-Nord, la région la plus touchée du Cameroun, Boko Haram a tué plus de 2 000 personnes, selon les chiffres officiels. Une accalmie relative avait pu se maintenir entre juillet dernier et mars 2019. A la mi-avril, une attaque de Boko Haram à Tchakarmari de l'Extrême-Nord avait coûté la vie à 11 personnes.
Fin 2018, le président camerounais Paul Biya a créé le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR) en vue de superviser et de gérer le retour à la vie civile des ex-combattants de Boko Haram, ainsi que des séparatistes armés dans les régions anglophones du pays.